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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole


Catégorie : Témoignages

Des rires et des pleurs : mon histoire avec le cancer du sein métastatique (1re partie)

J’ai reçu les résultats par une magnifique après-midi d’avril. Je n’étais pas du tout préparée. En y repensant bien, j’avais quand même trouvé ça bizarre de me retrouver la dernière dans la salle d’attente et que l’on m’offre une tasse de thé en m’invitant à m’asseoir après la biopsie. La grosseur dans mon sein était un carcinome canalaire invasif. J’avais un cancer du sein.

Tout ce qu’il faut savoir sur le cancer du sein de stade précoce

Pendant que j’essayais de digérer la nouvelle et de comprendre ce que cela signifiait pour moi et mes aspirations futures, je me suis plongée dans la recherche d’informations — ma zone de confort. Étant curieuse de nature et de par ma profession — je suis rédactrice, je me sens en contrôle lorsque je suis informée et que je connais tout ce qu’il y a à savoir sur un sujet. Je me suis donc plongée dans une recherche d’informations sans fin. Je ne quittais plus Google et je posais des centaines de questions aux médecins dans le but de me préparer du mieux possible à ce qui m’attendait. Et voici ce que j’ai appris sur le cancer du sein de stade précoce.

Double mastectomie : les hauts, les bas et tout ce qu’il y a entre les deux

En décembre 2021, cela faisait quelque temps que je ne me sentais pas bien. Mon médecin de famille ne prenant pas mes préoccupations au sérieux, mon mari se sentit obligé d’intervenir. Il insista pour que l’on me fasse faire un bilan de santé avec tous les analyses et examens nécessaires. Je ne sais pas où je serais aujourd’hui si mon mari n’était pas intervenu. Je suis allée faire les analyses, mais je devais attendre le mois de mars pour la mammographie.

Densité mammaire élevée et carcinome lobulaire : deux fois plus de difficultés à diagnostiquer

Cela faisait cinq ans environ que je ressentais des picotements dans l’un de mes seins. Ne voulant pas surcharger le système de santé, je ne suis pas le genre de personne à courir chez le médecin dès que j’ai un petit problème. J’ai toujours été sportive et active, et mon but a toujours été de mener une vie active. Mon médecin me félicitait même pour mon hygiène de vie. Mais la douleur empirait. Mon médecin m’assura qu’il n’y avait aucun signe de cancer sur la mammographie et l’échographie que j’avais faites. Je ne savais pas quoi dire, mais je savais que quelque chose n’allait pas.

Pour une égalité de traitement des jeunes femmes atteintes d’un cancer du sein

Si vous êtes comme moi, vous avez dû bien vous amuser, l’année passée, à regarder des vidéos et des publications sur le « calcul de fille » (crazy girl math) sur TikTok et Instagram. Si utiliser ce genre de calcul pour justifier ses achats est drôle, cela ne reflète pas du tout la réalité! Mais, le processus de rationalisation utilisé me rappelle, en partie, celui que l’on utilise pour le cancer du sein chez les jeunes femmes.

Avoir peur, choisir le courage et aider les autres

Quand j’étais jeune, ma mère s’est battue contre un lymphome pendant dix longues années pour finalement mourir d’une leucémie. Adolescente, je l’ai accompagnée tout au long de cette épreuve difficile sans me rendre compte que je développais un syndrome de stress post-traumatique. C’est ainsi que la santé physique et le bien-être sont devenus une fixation : ils représentaient pour moi des garanties contre le cancer. Cette obsession était ancrée dans la peur — une peur si profonde que je ne voulais pas avoir d’enfants, terrifiée à l’idée de devoir les soumettre à l’horreur des traitements que j’avais connue avec ma mère.

Qu’est-ce que l’oncofertilité et quelles sont vos options en la matière?

« Souhaitez-vous faire congeler tes ovules? » On m’a posé cette question de nombreuses fois après mon diagnostic de cancer du sein. Oui, j’avais encore mes menstruations et non, je n’étais pas ménopausée. Mais, comme j’avais 47 ans, cette question me paraissait incongrue. Lorsque je rappelais mon âge aux médecins, ils soupiraient et disaient : « Oui, c’est vrai, mais vous paraissez plus jeune. Est-ce que ça vous intéresse? ». Euh, non. Pas du tout. En tant que femme divorcée, célibataire et proche de la cinquantaine, je ne souhaitais pas du tout fonder une famille toute seule.

Développer sa résilience face aux épreuves de la vie

Quand on m’a appris que j’avais un cancer du sein, j’ai vu mon monde s’effondrer devant moi. Bouleversée, vulnérable et impuissante, je devais me préparer à vivre une terrible expérience. Je suis une entrepreneure expérimentée et, à ce titre, j’ai dû relever de nombreux défis dans ma vie, mais rien ne pouvait me préparer à un tel niveau d’angoisse. Pour la première de ma vie, j’avais peur de l’inconnu et j’avais peur de tout perdre : ma santé, ma qualité de vie, mon entreprise et tout ce que je possédais. Comment arriver à endurer tout cela?

Anxiété, SSPT et dépression : comment gérer les répercussions psychologiques du cancer du sein?

Ce diagnostic n’était pas quelque chose que je pouvais négocier ou surmonter avec de la détermination — deux choses pour lesquelles je suis plutôt bonne, en général. Le manque de contrôle et l’incapacité de changer quoi que ce soit à la situation m’ont alors frappée de plein fouet. Sans autre alternative ni même de marche à suivre, j’ai donc dû accepter que le cancer était devenu ma nouvelle réalité, ce qui m’a terrorisée et m’a ballotté entre dépression et anxiété.

À la mémoire de Lorraine

Notre mère a eu un cancer du sein dans la cinquantaine, ce qui augmentait le risque, pour ses filles, de développer un cancer du sein à leur tour. En 2005, ma sœur, Lorraine Smith, qui avait alors 41 ans, s’est inscrite à un programme de dépistage précoce du cancer du sein qui lui a fait faire sa toute première mammographie. À l’époque, les résultats des mammographies n’étaient pas divulgués aux patientes; on ne leur donnait aucune information sur la densité mammaire et on ne leur expliquait pas ce que c’était.