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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole


Catégorie : Témoignages

Des rires et des pleurs : mon histoire avec le cancer du sein métastatique (3e partie)

Je sentais mon adrénaline monter, je savais ce qu’elle allait demander. J’étais déjà en train de me diriger vers le fond d’un placard sombre, lorsqu’elle me demanda d’une voix à peine perceptible : « Vous n’auriez pas...? ». « Oui! », ai-je répondu avec excitation. On était le jeudi avant Pâques et le centre de cancérologie fermait pour le long week-end de quatre jours, mais je lui ai promis de scanner les documents et de les lui envoyer par courriel avant son retour, le mardi suivant. Ma consultation initiale avec l’oncologue principal était prévue le vendredi suivant, il n’y avait donc pas de temps à perdre. « Mettons la machine en marche! », me suis-je dit.

Exploration des « panneaux Arrêt » : mon expérience avec le dépistage génétique

À l’âge de 30 ans, ma mère a eu un cancer du sein triple négatif, ce qui supposait la présence très probable d’une mutation génétique. Après avoir reçu son diagnostic, ma mère nous a très tôt parlé — à mes sœurs et à moi — du danger auquel nous serions peut-être confrontées au début de l’âge adulte. Elle nous a souvent répété que nous devions être vigilantes.

Ma nouvelle réalité

En septembre 2022, à l’âge de 45 ans, j’ai appris que j’avais un cancer du sein à récepteurs d’œstrogènes positifs (ER+). Jusque-là, je menais une existence bien remplie. J’étais une mère et une épouse, et cela faisait 17 ans que je travaillais dans une aciérie. Depuis mon diagnostic, ma vie n’est plus la même et j’essaie toujours de m’habituer à ma « nouvelle réalité », qui est désormais rythmée par de bons et de mauvais jours.

Arrêter les traitements pour vivre

Je tiens à préciser que si je raconte mon histoire, ce n’est pas pour vous encourager à arrêter vos traitements. Ne le faites pas, c’est risqué! Je joue vraiment à la roulette russe en faisant cela. J’ai choisi ma qualité de vie au lieu de la longévité. Ce choix ne convient pas forcément à tout le monde. Comme je n’arrivais pas à supporter les inhibiteurs de l’aromatase, je me suis dit que je n’avais pas tellement le choix et que je devais envisager d’autres options.

Êtes-vous capable de finir votre traitement de tamoxifène?

J’ai échoué au tamoxifène. J’ai arrêté le traitement juste avant d’atteindre la moitié de la durée qui m’avait été prescrite — 5 ans. Au bout de 14 jours, cet antiœstrogène avait complètement détruit ma mémoire à court terme, puis il a commencé à me tourmenter quotidiennement avec sa propre version de 99 Problems de Jay-Z. Je suis tellement chanceuse, que j’ai vécu chacun de ces 99 problèmes!

Des rires et des pleurs : mon histoire avec le cancer du sein métastatique (2e partie)

Je pense que je n’ai pas besoin de vous décrire ce que nous avons tous vécu entre 2019 et 2023. En mai 2022, j’avais reçu quatre vaccins contre la COVID et je me sentais capable d’aller voir une production musicale avec ma nièce. Nous étions assises au premier rang et devions être les seules personnes à porter un masque — que nous avons vite d’enlever, je dois l’avouer. Quelques jours plus tard, j’ai commencé à tousser. Je me suis dit que j’avais dû attraper la COVID lors de la représentation musicale et je m’en suis remise à mon système immunitaire.

Mon parcours génomique en tant que personne atteinte d’un cancer du sein

Aujourd’hui, j’aimerais parler du rôle que la génomique a joué dans mon diagnostic. En tant que médecin spécialiste en la matière, cette expérience m’a ouvert les yeux sur l’utilisation clinique des techniques de génomique et sur l’accessibilité du profilage génomique en Colombie-Britannique et ailleurs. Il y a eu de bonnes surprises, mais il y a également eu des situations où je me suis directement heurtée à des barrières et aux limites entourant l’utilisation clinique et la mise en œuvre de la génomique.

Quand et comment annoncer que l’on a un cancer du sein?

Je ne sais pas ce qu’il en a été ou qu’il en est pour vous, mais pour moi, prononcer les mots « j’ai un cancer du sein » à voix haute me paraissait faux et mensonger. J’aurais voulu me cacher chaque fois que je les prononçais. Même si je savais que c’était la vérité, les terribles émotions qui me submergeaient avant et après chaque annonce me remplissaient toujours de honte.

Des rires et des pleurs : mon histoire avec le cancer du sein métastatique (1re partie)

J’ai reçu les résultats par une magnifique après-midi d’avril. Je n’étais pas du tout préparée. En y repensant bien, j’avais quand même trouvé ça bizarre de me retrouver la dernière dans la salle d’attente et que l’on m’offre une tasse de thé en m’invitant à m’asseoir après la biopsie. La grosseur dans mon sein était un carcinome canalaire invasif. J’avais un cancer du sein.

Tout ce qu’il faut savoir sur le cancer du sein de stade précoce

Pendant que j’essayais de digérer la nouvelle et de comprendre ce que cela signifiait pour moi et mes aspirations futures, je me suis plongée dans la recherche d’informations — ma zone de confort. Étant curieuse de nature et de par ma profession — je suis rédactrice, je me sens en contrôle lorsque je suis informée et que je connais tout ce qu’il y a à savoir sur un sujet. Je me suis donc plongée dans une recherche d’informations sans fin. Je ne quittais plus Google et je posais des centaines de questions aux médecins dans le but de me préparer du mieux possible à ce qui m’attendait. Et voici ce que j’ai appris sur le cancer du sein de stade précoce.