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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

L’histoire de Joycelyn

Joycelyn Merkley, de Shelburne (Ontario), se décrit comme une compagne, une mère, une grand-mère, une sœur et la fille de ses parents. Cela faisait 53 ans qu’elle endossait ses rôles lorsqu’en juillet 2021, elle dut y ajouter un autre : celui de victime du cancer du sein.

En 2021, lors d’une mammographie de routine, on lui découvre une tumeur au sein. Le 6 juillet, le verdict tombe : il s’agit d’un cancer du sein de stade I et grade 2, HER2 négatif et HR positif. Deux semaines plus tard, le 22 juillet, elle se faisait opérer pour ensuite entamer 20 séances de radiothérapie. Aujourd’hui, Joycelyn prend du tamoxifène en prévention d’une récidive.

« J’avais senti quelque chose de différent dans mes seins bien avant de faire la mammographie, raconte-t-elle. Je pensais que c’était dû à l’âge. J’aurais dû consulter plus tôt. »

Qu’a-t-elle ressenti lorsqu’on lui a appris la nouvelle? « J’étais complètement désorientée. J’ai eu beaucoup de mal à accepter le diagnostic. Je me sentais accablée et je ne savais pas du tout ce que l’avenir me réservait. »

Malgré la vitesse à laquelle les choses se sont déroulées, Joycelyn a eu la chance d’être très bien prise en charge par son médecin traitant, l’équipe d’oncologie et le chirurgien. La gestion émotionnelle a été la partie la plus difficile de cette aventure : depuis le diagnostic, elle souffre d’anxiété, de crises d’angoisse et d’insomnie. Elle s’inquiète pour ses enfants et leur bien-être; et elle n’a plus confiance en l’avenir. Elle est également surprise de voir qu’autant de femmes soient atteintes du cancer du sein.

Pour prendre soin de sa santé mentale, Joycelyn a commencé des séances de thérapie cognitivo-comportementale à son centre médical et pratique la pleine conscience. Elle a également pu compter sur le soutien émotionnel de sa famille et de ses amis, ainsi que sur celui de son partenaire, qui a su rester positif pendant cette épreuve. Sa santé mentale est devenue sa priorité.

Elle encourage toutes les personnes faisant face à cette maladie à se battre pour leurs intérêts et à toujours se donner la priorité. « N’ayez pas peur de demander de l’aide », conseille-t-elle.

Mis à part les répercussions sur sa santé mentale, Joycelyn a également souffert d’effets secondaires dus aux traitements. Elle a développé un lymphœdème et connaît des effets indésirables liés au tamoxifène, qu’elle arrive à gérer grâce à de l’exercice physique, de la physiothérapie et de la massothérapie.

Grâce au soutien d’un large réseau de personnes atteintes d’un cancer du sein et de personnes ayant vaincu la maladie, elle a également commencé à en apprendre plus sur la maladie, sur les différents types de cancers du sein et sur la façon dont cela peut toucher chaque personne individuellement. Elle aimerait que toutes les femmes de 40 ans et plus puissent faire des mammographies régulièrement et souhaiterait qu’il y ait plus de sensibilisation et d’informations sur les risques liés à la densité des seins.

Elle aimerait bien sûr que l’on trouve un remède à tous les types de cancers, mais en attendant que cela arrive, elle a un message pour toutes les personnes — hommes et femmes — qui reçoivent ce diagnostic : « éduquez-vous sur cette maladie, sur les traitements disponibles et sur les modes de guérison ».

Sa devise : « il faut être gentil envers soi »!


Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.