Le cancer du sein est positif aux récepteurs hormonaux (RH) lorsque les récepteurs hormonaux des cellules cancéreuses utilisent les œstrogènes ou la progestérone pour aider la tumeur à croître.
- Positif au récepteur des œstrogènes (ER) : les cellules cancéreuses répondent aux œstrogènes
- Positif au récepteur de la progestérone (PR) : les cellules cancéreuses répondent à la progestérone
Les tumeurs peuvent avoir un récepteur ou les deux :
- ER positif/PR positif
- ER positif/PR négatif
- ER négatif/PR positif
Sous-types moléculaires du cancer du sein RH+
Les cancers du sein RH+ sont encore classés en deux sous-types moléculaires basés sur le statut RH, l’expression du récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2) et le taux de croissance cellulaire (niveaux Ki-67).
Luminal A
- Prévalence? 50 à 60 % de tous les cancers du sein
- Statut des récepteurs : ER+ et/ou PR+, HER2-
- Croissance cellulaire : faibles niveaux de Ki-67 (un marqueur de prolifération cellulaire)
- Ce que cela signifie : croissance lente, risque de récidive plus faible
- Traitement : principalement une hormonothérapie; une chimiothérapie n’est peut-être pas nécessaire
- Pronostic : meilleur pronostic global
Luminal B
- Prévalence : 15 à 20 % des cancers du sein
- Statut des récepteurs : ER+ et/ou PR+, HER2+ ou HER2-
- Croissance cellulaire : niveaux élevés de Ki-67, indiquant une croissance plus rapide
- Ce que cela signifie : forme plus agressive que le sous-type Luminal A, avec un risque de récidive plus élevé
- Traitement : nécessite souvent une hormonothérapie et une chimiothérapie; traitement ciblé anti-HER2 si HER2+
- Pronostic : moins bon que celui du sous-type Luminal A, mais reste traitable
Comment est déterminé le statut RH?
Un test du statut RH permet de déterminer si les cellules d’un cancer du sein ont des récepteurs aux œstrogènes (ER) ou à la progestérone (PR), ce qui influence la croissance de la tumeur. Ce test est réalisé sur un échantillon de biopsie à l’aide d’un test d’immunohistochimie (IHC).
Le test IHC mesure les niveaux d’ER et de PR et permet d’attribuer un score en pourcentage :
- 10 % ou plus des cellules sont ER+ et/ou PR+ → RH+ (réponse probable à l’hormonothérapie)
- 1 à 9 % des cellules sont ER+ et/ou PR+ → RH faible (HR-low) (le bienfait de l’hormonothérapie est incertain)
- Moins de 1 % des cellules sont ER et PR+ → RH- (l’hormonothérapie n’est pas efficace)
Puisque le statut hormonal peut évoluer avec le temps, il peut être nécessaire de répéter le test en cas de récidive du cancer.
Traitements systémiques pour le cancer du sein RH+
Les traitements systémiques parcourent tout le corps et sont administrés par voie orale ou intraveineuse. Ils comprennent :
L’hormonothérapie
Également appelée thérapie endocrine, l’hormonothérapie consiste à bloquer ou à réduire les niveaux d’hormones afin de ralentir ou d’arrêter la croissance du cancer. Il existe différents types d’hormonothérapie, qui agissent de manières différentes. Le choix du traitement approprié dépend de plusieurs facteurs, notamment si vous êtes pré- ou post-ménopausée.
- Bloqueurs des récepteurs aux œstrogènes : ces médicaments empêchent les œstrogènes de se fixer aux cellules cancéreuses.
- Tamoxifène (modulateur sélectif des récepteurs aux œstrogènes [SERM])
- Fulvestrant (dégradeur sélectif des récepteurs aux œstrogènes [SERD])
- Inhibiteurs de l’aromatase (IA) : ces médicaments empêchent la production d’œstrogènes dans le corps après la ménopause (post-ménopause).
- Agonistes de l’hormone de libération de la lutéinisante (LHRH) : également connus sous le nom de traitements de suppression ovarienne, ces médicaments arrêtent la production d’œstrogènes par les ovaires avant la ménopause (pré-ménopause).
La thérapie ciblée
Les thérapies ciblées bloquent des molécules spécifiques qui favorisent la croissance du cancer. Ces traitements provoquent souvent moins d’effets secondaires que la chimiothérapie.
La plupart sont utilisées pour le cancer du sein métastatique RH+.
- Inhibiteurs de CDK4/6 : ces médicaments bloquent les protéines CDK4 et CDK6 qui aident les cellules cancéreuses à croître et à se diviser. Utilisés en concomitance avec l’hormonothérapie.
- Inhibiteurs de mTOR : utilisés en concomitance avec l’hormonothérapie, ces médicaments bloquent la protéine mTOR qui favorise la croissance cellulaire.
- Inhibiteurs de PI3K : ces médicaments bloquent une partie de la voie PI3K/AKT/mTOR, qui aide les cellules cancéreuses à survivre et à croître.
- Conjugués anticorps-médicament (CAM) : ces traitements combinent une thérapie ciblée avec une chimiothérapie, en délivrant directement le médicament aux cellules cancéreuses tout en épargnant les tissus sains.
La chimiothérapie
La chimiothérapie tue les cellules qui se reproduisent rapidement, y compris les cellules cancéreuses. Elle peut aussi affecter les cellules saines, ce qui entraîne des effets secondaires, comme la perte de cheveux.
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