By continuing to use our site, you consent to the processing of cookies, user data (location information, type and version of the OS, the type and version of the browser, the type of device and the resolution of its screen, the source of where the user came from, from which site or for what advertisement, language OS and Browser, which pages are opened and to which buttons the user presses, ip-address) for the purpose of site functioning, retargeting and statistical surveys and reviews. If you do not want your data to be processed, please leave the site.

La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

J’ai choisi la mastectomie à fini plat, car je voulais avoir une seule et unique opération

par Ellyn Winters-Robinson

Cette année, 28 000 femmes au Canada apprendront qu’elles ont un cancer du sein. Le 10 mars 2022, j’étais moi-même dans ce cas. Fait déconcertant, dans le mois qui a suivi, deux de mes proches amies apprenaient également qu’elles avaient un cancer du sein. Au total, 15 de mes amies se battent contre un cancer du sein ou en sont des survivantes, et ce n’est sûrement pas fini. Il semble s’agir là d’une épidémie silencieuse qui ne cesse de prendre des proportions de plus en plus importantes.

Bien que seul mon sein gauche fût concerné — trois tumeurs au total; la plus large mesurant 4,5 cm, j’ai choisi de subir une double mastectomie. Puis, j’ai rapidement opté pour une mastectomie à fini plat au lieu d’une mastectomie reconstructive. Il s’agissait de ma première opération et je voulais qu’elle soit la dernière. Je ne souhaitais pas du tout avoir à endurer le long processus de la reconstruction mammaire.

Étant relativement mince, je n’étais pas une candidate idéale pour la reconstruction par lambeau perforant AEIP, où l’on prélève du tissu à partir de l’abdomen pour la reconstruction des seins. Et la reconstruction par lambeau du grand dorsal, où l’on utilise le muscle du grand dorsal situé dans le haut du dos, me terrifiait, car avoir une bonne condition physique est très important pour moi et je ne pouvais pas risquer de perdre une partie de mon dos ou de ma force, ni de perdre en mobilité.

La mastectomie à fini plat est un terme médical relativement nouveau pour parler de la mastectomie non reconstructive. Le but de cette opération est de lisser la poitrine après la mastectomie afin de ne laisser aucun pli ni aucun creux. Bien qu’elle soit de plus en plus populaire, ce n’est pas une option dont on parle beaucoup et elle n’est pas systématiquement proposée par les plasticiens. C’est une amie qui a elle-même survécu à un cancer du sein qui m’en avait parlé et j’ai abordé le sujet avec mon chirurgien. Ce qui me plaisait avec cette option c’est qu’il s’agissait d’une opération moins invasive, qui se faisait la plupart du temps en une seule fois et qui, lorsqu’elle est bien réalisée, permettait d’avoir une poitrine lisse et parfaitement plate.

Les femmes à qui j’ai parlé et qui ont subi cette opération ne regrettent aucunement leur décision et les études montrent effectivement que la majeure partie des femmes qui choisissent cette option sont ravies du résultat. Mes anciens bonnets D ne me manquent pas et je me suis rapidement ajustée à ma nouvelle apparence physique. J’ai gardé tous mes vêtements et je suis même devenue plus aventurière dans mes choix vestimentaires.

Je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit qu’il s’agit là de la meilleure option. Même si ça l’était pour moi, le choix de son statut post-mastectomie est personnel et aucune femme ne devrait se sentir jugée ni avoir honte des choix qu’elle fait pour son propre corps. Nous subissons déjà assez cela lorsque nous sommes aux prises avec un cancer du sein.

J’espère, toutefois, qu’un jour la mastectomie à fini plat fera partie des options communément proposées aux femmes, au même titre que la mastectomie avec implants ou avec reconstruction par lambeau perforant AEIP. Beaucoup trop de femmes avec qui je parle n’ont aucune idée qu’elles peuvent demander une reconstruction plate et esthétique de leur poitrine après leur mastectomie.

Photo par One for the Wall Photography

Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.