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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.

Mieux répondre aux besoins médicaux des populations autochtones

Le 21 juin est la Journée nationale des peuples autochtones. C’est une occasion spéciale de souligner, pour tous les Canadiens, le patrimoine unique, la diversité culturelle et les réalisations remarquables des Premières Nations, des Inuit et des Métis. C’est également l’occasion de porter une attention particulière aux différents défis auxquels les populations autochtones continuent de faire face, comme le racisme, le colonialisme et l’accès aux soins médicaux. La géographie, l’accessibilité et la disponibilité des services, ainsi que les différences culturelles, contribuent aux inégalités que subissent ces populations.

L’accès aux traitements contre le cancer du sein des personnes autochtones est particulièrement préoccupant. Le Rapport de référence sur la lutte contre le cancer chez les Premières Nations au Canada indique que, bien que le nombre de femmes non-autochtones nouvellement diagnostiquées se soient plus ou moins stabilisées, le taux d’incidence du cancer du sein dans les populations autochtones continue d’augmenter. Par ailleurs, le taux de survie des femmes autochtones atteintes d’un cancer du sein est bien inférieur à celui des femmes non autochtones. Cela est en partie dû au fait que le diagnostic du cancer du sein chez les femmes autochtones survient à des stades avancés de la maladie : le manque de services médicaux et de sensibilisation dans les zones rurales contribue au diagnostic tardif de la maladie aux stades III et IV, ce qui limite les options de traitement et les chances de survie.

Bien qu’il existe des programmes de sensibilisation et de prévention du cancer dans la plupart des provinces et des territoires, les populations autochtones y participent peu. Selon le Rapport de référence sur la lutte contre le cancer chez les Premières Nations au Canada, depuis 2012, 40 % des femmes autochtones de plus de 18 ans n’ont jamais réalisé d’autopalpation de leurs seins et 59 % n’ont jamais fait de mammographie. Le facteur géographique y est pour beaucoup, car les centres médicaux et d’imagerie étant généralement situés dans les zones urbaines, le coût et le temps pour y aller les rendent souvent inaccessibles. Des services mobiles de dépistage du cancer ont été mis en place dans certaines provinces, comme l’Alberta, le Manitoba et le nord-ouest de l’Ontario. Ces services se rendent dans les communautés rurales par rotations, ce qui permet de remédier au problème d’accès pour une partie de la population autochtone, mais présente toutefois des limites, puisque les rotations ne sont pas régulières.

Pour fournir aux peuples autochtones un meilleur accès aux services médicaux, il faut que ces services soient disponibles dans les communautés autochtones. De plus, alors que le modèle de soins de santé occidental considère uniquement l’individu, le modèle de soins de santé autochtone place l’individu et sa santé dans le contexte de sa communauté et des traditions. En 2017, le gouvernement de la Saskatchewan a travaillé avec les peuples des Premières Nations afin de déterminer quatre principes clés pour l’élaboration d’une approche en matière de soins de santé qui tienne compte des traditions autochtones et des traumatismes subis, qui soit axée sur les points forts et sur la communauté, et qui prenne sa source dans la spiritualité autochtone. Certains hôpitaux et centres d’oncologie proposent des ressources et des services d’aide aux patients autochtones afin de faciliter et de maintenir un équilibre entre les éléments physiques, émotionnels, psychologiques et spirituels qui sont importants dans la guérison autochtone traditionnelle, et d’aider ces populations à comprendre les complexités des systèmes de soins de santé.

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  • 2020-06-22 00:00

    La guérison traditionnelle autochtone est une pratique holistique qui cherche à régler les déséquilibres du corps, de l’esprit, des émotions et de l’âme. Ces déséquilibres seraient la cause de la maladie et résulteraient du fait d’avoir ignoré les lois sacrées et naturelles. Les pratiques de guérison traditionnelles sont distinctes et propres à la culture des personnes qui les adoptent. Au Canada, les Premières nations, les Inuits et les Métis considèrent la santé comme étant l’équilibre entre les dimensions physique, affective, mentale et spirituelle d’un individu. Ces quatre éléments peuvent être influencés par la personne elle-même, sa famille, sa communauté et son environnement. Par exemple, le lien avec la terre constitue un aspect important de la guérison chez les Inuits. Se retrouver dans la nature, loin de sa communauté, peut apaiser le corps et l’esprit en supprimant les influences extérieures et en favorisant le bien-être personnel.