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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

Faire face à la dépression et l’anxiété

Si vous êtes atteinte d’un cancer du sein et que vous souffrez de dépression ou d’anxiété, sachez que vous n’êtes pas seule. Près du quart des patientes touchées par le cancer du sein consultent à ce sujet durant leur traitement. Les raisons pour lesquelles une personne se sent anxieuse ou dépressive à cause d’un tel diagnostic sont nombreuses. Terminer un traitement ou apprendre que ce dernier est inefficace peut générer du stress et de l’anxiété. Des symptômes du cancer comme la douleur, les lésions buccales et des signes de ménopause peuvent aggraver les sentiments anxieux si vous croyez que rien ne peut vous aider ni vous soulager. Vos symptômes de cancer sont également susceptibles de provoquer un état dépressif. Avoir l’impression que personne autour de vous n’est en mesure de vous écouter parler de vos peurs et de les comprendre peut fortement influencer de façon négative votre humeur et votre conception de la vie.  

Il est heureusement possible d’obtenir du soutien. Pour mieux déterminer ce que vous ressentez, il vous faut d’abord distinguer la dépression, l’anxiété, les crises de panique et le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Les moyens d’y faire face seront ensuite abordés dans cet article.

La dépression clinique consiste en un minimum de deux semaines de tristesse inusitée ou de diminution de l’intérêt porté à des activités quotidiennes accompagnée d’au moins cinq des symptômes suivants : variation de l’appétit ou du poids, modification des habitudes de sommeil (y compris la fatigue et l’insomnie), sentiments de culpabilité excessive, d’impuissance ou d’inutilité, difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions et pensées morbides ou suicidaires qui vont au-delà d’une simple peur de mourir.

Les troubles anxieux, courants après un diagnostic de cancer, peuvent se manifester de différentes façons. Un trouble anxieux généralisé, des crises de panique ou un trouble de stress post-traumatique peuvent ainsi apparaître. Un trouble anxieux généralisé se caractérise par une inquiétude disproportionnée pendant au moins six mois et un état de nervosité inéluctable. L’impatience ou l’agitation, la fatigue, les difficultés de concentration, l’irritabilité, les muscles endoloris et l’insomnie figurent parmi les autres symptômes possibles.

Les crises de panique sont des crises aiguës de peur subite et intense. Elles atteignent habituellement leur paroxysme en un peu moins de dix minutes et peuvent s’accompagner de palpitations, de transpiration, de nausées, d’essoufflement, d’étourdissements, de douleurs thoraciques et de tremblements. Souffrir d’une crise de panique isolée n’est pas source d’inquiétude la plupart du temps, mais si vous en éprouvez régulièrement et qu’elles nuisent à vos activités quotidiennes, il importe d’en discuter avec votre équipe de soins.

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est généralement associé aux militaires et à la guerre, mais de nombreux événements traumatisants qui transforment la vie à jamais — tel un diagnostic de cancer — peuvent provoquer des symptômes de TSPT. Ces symptômes comprennent des flashbacks, des souvenirs et des pensées envahissants, un sentiment d’engourdissement ou de détachement et des accès de colère.

Il est normal qu’un cancer du sein engendre de la tristesse et de l’anxiété. Cependant, souffrir d’une grave dépression ou avoir des pensées suicidaires requiert une aide immédiate. Si cela est votre cas, demandez à votre équipe de soins de vous recommander au département d’oncologie psychosociale ou au service de soutien pour les patients et leur famille de votre centre de cancérologie. Vous y trouverez des professionnels formés pour aider les patients à obtenir l’appui dont ils ont besoin.

Votre médecin peut prescrire des médicaments pour traiter les troubles de l’humeur causés par un déséquilibre chimique du cerveau. Vous pouvez aussi poser de nombreux gestes pour diminuer votre tristesse, votre peur et votre anxiété.

Recevoir l’appui de votre famille, de vos amis, de patientes atteintes d’un cancer du sein et de survivantes vous permet non seulement de partager ce que vous ressentez, mais également de constater que d’autres éprouvent la même chose. Vous joindre à des groupes de soutien peut vous donner espoir en plus de vous fournir d’autres façons de gérer ce que vous vivez. Sinon, tenir un journal intime vous aidera à faire le suivi de votre humeur tout en offrant un exutoire aux sentiments et aux pensées que vous ne souhaitez pas divulguer.

Il existe de nombreux exercices de relaxation qui peuvent contribuer à améliorer votre état d’esprit et à réduire votre stress et votre anxiété. Parmi les plus courants notons :

  • le yoga
  • la méditation
  • les massages
  • le qi gong
  • la musicothérapie ou l’art-thérapie.

Vous pouvez en apprendre davantage au sujet de ces exercices et d’autres types de thérapies de relaxation dans notre section sur les thérapies complémentaires.

De petits changements dans vos habitudes de vie peuvent également vous aider à soulager des symptômes de dépression ou d’anxiété. Privilégier une alimentation équilibrée procure un surcroît d’énergie et améliore l’humeur. Puisque l’alcool et la caféine peuvent provoquer des crises de panique ou de l’anxiété, tentez de vous limiter aux jus et à l’eau. Des activités physiques pratiquées de façon quotidienne et des exercices aérobiques de faible intensité comme la marche peuvent favoriser la production d’endorphines. Vous n’avez peut-être pas envie de bouger tout de suite, mais sachez que plus vous deviendrez active, mieux vous vous sentirez. Vous augmenterez également vos chances d’obtenir de bonnes nuits de sommeil qui se traduiront par une diminution des symptômes de fatigue durant le jour. Si vous avez subi une intervention chirurgicale ou si vous suivez encore un traitement, parlez d’abord avec votre médecin pour connaître les types d’exercices recommandés.

Finalement, essayer de prendre en charge vos autres symptômes liés au cancer peut améliorer votre humeur et réduire votre anxiété. Si vous vous sentez inquiète ou impuissante parce que vous n’arrivez pas à dormir ou que vous dormez trop, discutez avec votre médecin des façons de corriger votre structure de sommeil. Si vous ressentez de la douleur, présentez des lésions buccales ou souffrez de lymphœdème ou de neuropathie, vous pouvez agir pour obtenir un soulagement. Parlez-en à votre médecin, fréquentez les groupes de discussion en ligne et lisez des blogues semblables au nôtre pour découvrir comment traiter ces symptômes. Nous publierons une série d’articles sur la prise en charge des effets secondaires du cancer alors n’oubliez pas de consulter régulièrement notre blogue.

Améliorer votre qualité de vie n’est pas toujours facile, mais cela en vaut la peine.

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Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.