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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Information

Notions de base sur le cancer

Facteurs de risque élevé du cancer du sein


Hyperplasie atypique

Normalement, les canaux galactophores et lobules sont recouverts d’une à deux couches de cellules similaires. Lorsque l’on est atteinte d’hyperplasie, ces cellules commencent à grossir et plusieurs couches de cellules commencent à se développer. L’hyperplasie n’est pas cancéreuse en soi et peut être simple ou atypique. Dans l’hyperplasie simple, les cellules grossissent, mais ressemblent à des cellules normales, tandis que dans l’hyperplasie atypique, les cellules apparaissent déformées et anomales. L’hyperplasie atypique est moins commune et est détectée dans environ 10 % des biopsies des tumeurs bénignes (non cancéreuses). Bien qu’elle présente beaucoup de caractéristiques d’un cancer, ce n’est pas suffisant pour qu’elle soit considérée comme telle. Toutefois, sa présence accroît de 4 à 5 fois le risque de développer un cancer du sein. C’est la raison pour laquelle elle est considérée comme une condition précancéreuse.

Les facteurs de risque d’une hyperplasie atypique sont similaires à ceux du cancer du sein :

  • Âge
  • Génétique et antécédents familiaux
  • Consommation d’alcool
  • Densité mammaire
  • Exposition antérieure aux radiations
  • Style de vie
  • Exposition aux œstrogènes
  • Exposition aux substances cancérigènes

Il existe deux types d’hyperplasie atypique : l’hyperplasie canalaire atypique, qui se développe dans les canaux galactophores, et l’hyperplasie lobulaire atypique — ou néoplasie atypique, qui se développe dans les lobules mammaires. L’hyperplasie canalaire atypique présente certaines caractéristiques du carcinome canalaire in situ (CCIS), une forme précoce de cancer qui se développe dans les canaux galactophores. L’hyperplasie lobulaire atypique, quant à elle, présente certaines caractéristiques du carcinome lobulaire in situ (CLIS), soit une prolifération cellulaire dans les lobules, et n’est pas considérée comme une forme cancéreuse, mais comme pouvant augmenter le risque de cancer du sein. Lorsqu’une hyperplasie atypique est détectée, on réalise un test de dépistage de l’E-cadhérine, une protéine associée à l’hyperplasie canalaire atypique, pour savoir s’il s’agit d’une hyperplasie atypique canalaire ou lobulaire.

Le taux de prévalence des deux types d’hyperplasie atypique est similaire et les personnes atteintes d’une ou l’autre de ces conditions courent les mêmes risques de cancer du sein. Toutefois, les études montrent que plus une femme atteinte d’hyperplasie atypique est jeune, plus elle aura de chances de développer un cancer du sein. Autres statistiques : 7 % des femmes atteintes d’une hyperplasie atypique développeront un cancer du sein dans les 5 ans suivant le diagnostic; 13 % dans les 10 ans suivant le diagnostic; et 30 % dans les 25 ans suivant le diagnostic.

Diagnostic
Il n’y a aucun signe ou symptôme caractéristique de l’hyperplasie atypique. On peut ressentir une douleur aux seins, mais cela est très rare. L’hyperplasie atypique ne peut pas être détectée lors d’un examen mammaire ni par imagerie mammaire. Bien qu’elle puisse apparaître à la mammographie ou à l’échographie sous la forme de microcalcifications, la seule façon d’obtenir un diagnostic formel est de réaliser une biopsie, ce qui est généralement fait à la suite d’une mammographie ou d’une échographie suspicieuse.

Traitement et prise en charge
Une fois l’hyperplasie localisée, on peut retirer plus de tissus afin de s’assurer qu’il n’y a plus rien. Si on vous a diagnostiqué une hyperplasie atypique, il est recommandé d’obtenir un deuxième avis médical afin d’écarter la présence de formes précoces du cancer du sein. Il existe plusieurs options de traitement contre l’hyperplasie atypique. Vous n’aurez peut-être pas accès à toutes ces options ou elles ne conviendront peut-être pas toutes à votre situation, puisqu’elles dépendent de la région où vous vivez et des autres facteurs de risque que vous présentez.

Suivi étroit : On conseille généralement aux personnes atteintes d’hyperplasie atypique d’attendre de voir comment cela évolue. On leur recommande de faire des mammographies plus souvent afin de suivre les changements survenant dans le tissu, les canaux galactophores et les lobules mammaires. D’autres méthodes de dépistage peuvent s’avérer également efficaces.

Chimioprévention et inhibiteurs de l’aromatase : Les œstrogènes sont des hormones naturelles qui augmentent le risque de cancer du sein et qui participent au développement des tumeurs mammaires. Certains médicaments ayant pour but de bloquer les effets des œstrogènes et utilisés pour les réduire le risque de cancer du sein peuvent être prescrits aux personnes atteintes d’hyperplasie atypique. Le tamoxifène est prescrit aux femmes préménopausées, tandis que l’exémestane, l’anastrozole et le raloxifène peuvent être prescrits aux femmes ménopausées et postménopausées. Les inhibiteurs de l’aromatase, qui empêchent l’aromatase — une enzyme — de transformer d’autres hormones en œstrogènes peuvent également être administrés aux femmes postménopausées. Ce type de médicament peut réduire de 86 % le risque de développer de cancer de sein à la suite d’un diagnostic d’hyperplasie atypique. À noter que ces médicaments peuvent uniquement réduire le risque de cancer du sein ER+ et non de cancer du sein ER- . Enfin, si vous prenez des médicaments à base d’œstrogènes, comme la pilule contraceptive, il est possible que vous ne puissiez plus les prendre.

Chirurgie : Puisque la présence d’une hyperplasie atypique n’entraîne pas forcément un cancer du sein, il est important de bien peser les pour et les contre d’une opération chirurgicale en guise de traitement contre cette condition. La chirurgie peut être appropriée lorsque l’on présente une forte probabilité de développer un cancer du sein en raison d’autres facteurs de risque. Que vous soyez à risque ou non, parlez-en à votre médecin pour savoir quelle option chirurgicale serait le plus adaptée à votre situation. Ces options comprennent :

  • Excision par aspiration guidée par échographie : procédure non effractive qui permet d’enlever le tissu mammaire anormal. Il s’agit d’une approche commune dans le traitement de l’hyperplasie atypique.
  • Tumorectomie : extraction du tissu mammaire anormal ainsi que certaines parties du tissu environnant.
  • Mastectomie prophylactique : extraction de l’ensemble du tissu mammaire dans un ou les deux seins. Cette option peut-être plus adaptée aux personnes présentant une hyperplasie atypique dans plusieurs régions du tissu mammaire ou celles présentant d’autres facteurs de risque élevé.

Références (en français)
Hyperplasie atypique du sein (Société française pour la diffusion de la connaissance médicale)
Hyperplasie atypique du sein (Société canadienne du cancer)
Hyperplasie canalaire atypique (Programme québécois de dépistage du cancer du sein)
Néoplasie lobulaire (Programme québécois de dépistage du cancer du sein)
Hyperplasie lobulaire atypique et carcinome lobulaire in situ : description, corrélations radio-histologiques et conduite à tenir (Imagerie de la femme)

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