By continuing to use our site, you consent to the processing of cookies, user data (location information, type and version of the OS, the type and version of the browser, the type of device and the resolution of its screen, the source of where the user came from, from which site or for what advertisement, language OS and Browser, which pages are opened and to which buttons the user presses, ip-address) for the purpose of site functioning, retargeting and statistical surveys and reviews. If you do not want your data to be processed, please leave the site.

La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

Je hais quand on me demande si j’ai fini mes traitements

Par Sandra Thistle

En avril 2021, j’ai senti une grosseur dans l’un de mes seins. Une semaine plus tard, j’ai fait une biopsie d’échantillons de tissus de mon sein et de mon aisselle et, le 3 mai 2021, on m’a dit que j’avais un cancer du sein. Le 21 mai 2021, après une mastectomie totale, mon oncologue m’a appris que j’avais un cancer de stade IV « de novo ». Ça a été un choc d’apprendre que j’avais un cancer, c’est quelque chose qu’on souhaite ne jamais entendre. J’ai choisi de ne pas faire de chimiothérapie ni de radiothérapie, mais de prendre de l’Ibrance et du létrozole à la place. J’aimerais que les gens comprennent ce que cela signifie d’avoir un cancer de stade IV et qu’on cesse de me demander quand j’aurais fini mes traitements, parce que le cancer du sein métastatique ne se guérit pas. J’aimerais qu’ils sachent que les traitements ne sont pas les mêmes que pour les cancers du sein des autres stades ou les autres types de cancer, dépendamment de leur emplacement. Les personnes comme moi doivent prendre leurs traitements pendant des années.

J’ai eu beaucoup de difficultés à accepter le diagnostic et la première année a été très dure psychologiquement. Je m’épuise facilement, je marche plus lentement et j’ai souvent la nausée : je ne peux plus fonctionner comme avant. Je dois faire des petites siestes tout au long de la journée. Je ne sors pas beaucoup et je ne vois pas grand monde. Ma sœur, Tracy, qui est en rémission depuis trois ans, m’est d’un grand soutien. Même si son cancer était différent du mien et qu’il n’était pas de stade IV, elle m’encourage à continuer de l’avant et me remonte le moral quand je ne vais pas bien. Mes enfants, qui étaient terrifiés au début à l’idée de me perdre, m’apportent également beaucoup de soutien. Ça a été très dur pour eux d’accepter la nouvelle.

Je n’étais pas du tout préparée aux effets secondaires des médicaments et aux changements si rapides qui ont eu lieu dans ma vie. J’ai découvert qu’il est important d’être bienveillante et attentionnée envers soi-même. Ne vous forcez pas à faire les choses que vous ne pouvez pas faire. Ne pensez pas que vous êtes paresseuse. Si vous avez besoin de vous reposer, faites-le. Les gens peuvent parfois dire des choses cruelles, ne les écoutez pas. Prenez soin de VOUS. J’essaie de toujours voir le bon côté des choses et d’apprécier les bons moments, les personnes qui m’aiment et qui m’entourent, et les petits plaisirs de la vie — une tasse de café, les rayons du soleil, le ronronnement de mon chat couché sur mes genoux. J’ai l’impression que pour certaines choses, ma vie a empiré, et que pour d’autres, elle s’est améliorée. Je prie pour qu’un jour il y ait une cure contre cette terrible maladie. D’ici là, je continue de me battre et d’apprécier ce que ma vie a de bon à m’offrir.


Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.