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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

Le soutien, c’est important. Comment apporter du soutien et du réconfort aux autres personnes atteintes d’un cancer du sein et à soi-même?

Par Adriana Ermter

Dans notre rubrique mensuelle, la rédactrice en chef et auteure Adriana Ermter raconte son expérience du cancer du sein.

Apporter son soutien ou du réconfort à quelqu’un atteint d’un cancer du sein peut prendre plusieurs formes. Moi, j’ai commencé à m’apporter mon propre réconfort en créant une liste de contrôle pour défendre mes intérêts et ceux de mon corps lorsque j’ai senti pour la première fois la grosseur sous mon aisselle qui a mené à mon diagnostic. Ensuite, sur les recommandations de mon équipe médicale, j’ai acheté deux brassières souples sans armatures, qui étaient horribles et extrêmement chères, pour les porter après mon opération, voire le reste de ma vie — je les porte toujours pour dormir.

Pendant les traitements, lorsque je m’allongeais dans mon canapé ou dans mon lit pour récupérer, je trouvais du réconfort en me faisant la promesse qu’une fois les durs moments passés, je trouverais de la joie et un sens à ma vie. Ce que j’ai fait en recommençant à entraîner une équipe de natation synchronisée après une pause de près de 20 ans. Ça m’a beaucoup apporté. En plus de la joie que j’en retire, ça me permet de focaliser mon énergie et mon attention sur d’autres personnes que moi-même, de redonner à ma communauté et d’aider de jeunes athlètes en qui je crois réellement.

Deux ans après les traitements, j’ai pris soin de moi en arrêtant de prendre du tamoxifène. Je n’arrivais plus à supporter les effets secondaires et, bien que j’aie encore du mal à accepter ma décision d’arrêter ce médicament, c’était ce que je devais faire pour améliorer ma qualité de vie. Aujourd’hui, même si je suis en rémission et reconnaissante de l’être, je continue à prendre soin de moi en partageant avec mes « sœurs de cancer » des choses qui, j’estime, pourraient leur être bénéfiques.

Je vous propose donc différents moyens que vous pouvez utiliser pour prendre soin de vous et offrir du soutien ou du réconfort aux personnes en prise avec le cancer du sein :

Faites des dons à des causes utiles, comme à l’organisme Breast Cancer Support Fund
Breast Cancer Support Fund est un organisme canadien sans but lucratif qui fournit de l’aide financière aux personnes qui en ont besoin. Il s’agit le plus souvent de personnes qui ne disposent pas d’un système de soutien, soit parce que leur famille vit loin, qu’elles sont mères célibataires, ou qu’elles sont célibataires, divorcées – comme moi, auto-entrepreneuses ou autre. Beaucoup de ces personnes — 76 %, selon l’organisation — vivent avec moins de 25 000 $ par an alors qu’elles sont en traitement; tandis que 40 % sont des mères célibataires et 48 % ont moins de 50 ans. En apportant votre aide à l’organisation, vous aiderez ces personnes à payer leur hypothèque, leur loyer ou leurs factures, à acheter à manger, à payer la garderie de leurs enfants et bien plus encore. Soutenir la recherche contre le cancer du sein est essentiel, mais aider les femmes de sa communauté qui souffrent en silence et qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts l’est tout autant.

Militez en faveur d’un changement des conditions d’accès au dépistage du cancer du sein
Savez-vous qu’au Canada, beaucoup de femmes, comme moi, qui ne sont pas considérées à haut risque se voient refuser le droit de faire un dépistage du cancer du sein? C’est la vérité. J’ai moi-même été l’une de ces femmes. La première équipe médicale que j’ai vue m’a renvoyée chez moi parce que je n’avais pas plus de 50 ans, que je n’avais pas d’antécédents familiaux et que je n’avais pas les symptômes « qu’il fallait » — ils ont ignoré la grosseur dure et de la taille d’un petit pois que j’avais à l’aisselle. Ça m’a pris six mois de lutte, avec le soutien de mon médecin de famille, pour pouvoir faire les analyses qu’il fallait, lesquelles ont montré qu’effectivement j’avais un cancer du sein. D’autres femmes n’ont pas à subir ça. Nous devons militer en faveur d’un changement des conditions d’accès au dépistage du cancer du sein.

Certains organismes, comme Seins Denses Canada, font de la sensibilisation sur les risques associés à la densité mammaire et le cancer du sein, et militent en faveur d’une modification des politiques en matière de dépistage du cancer du sein. Je crois en cette cause. J’ai une densité mammaire élevée et c’est quelque chose que je ne savais pas jusqu’à ce que je reçoive mon diagnostic. Or, quand on a des seins denses, on a de plus grandes chances d’avoir un cancer du sein. Si j’avais su ça, peut-être que j’aurais pu éviter le cancer du sein ou que j’aurais pu bénéficier de traitements précoces. Malheureusement, beaucoup de provinces ne permettent pas le dépistage du cancer du sein avant l’âge de 50 ans, et ce, même si 43 % des femmes âgées de plus de 40 ans ont des seins denses — plus les seins sont denses, plus il est difficile d’interpréter les mammographies. Vous pouvez aider plus de femmes à avoir accès au dépistage du cancer du sein et mettre un frein à toutes ces morts inutiles en militant pour l’abandon des directives actuelles en matière de dépistage du cancer du sein. C’est facile. Tout ce que vous avez à faire, c’est d’ajouter votre nom à https://densebreastscanada.ca/fr/add-your-voice/ et de suivre les activités de l’organisation.

Partagez votre histoire avec le Réseau canadien du cancer du sein 
La parole est importante quand il s’agit du cancer du sein. C’est pour ça, par exemple, que j’écris un article chaque mois pour cet organisme. Quand j’ai reçu mon diagnostic, je me suis sentie terriblement seule. Ma famille vivait à Calgary, tandis que moi je vivais à Toronto. Et même si j’ai des amis formidables, je vis toute seule et si l’on ajoute à ça le fait que je n’avais personne pour m’aider avec les repas, m’accompagner aux différents traitements, m’apporter du papier toilette ou que sais-je encore, ça a vraiment été dur pour moi psychologiquement et physiquement. À l’époque, je ne connaissais rien des communautés en ligne, comme le Réseau canadien du cancer du sein, et je n’avais de toutes les façons pas l’énergie d’effectuer des recherches sur Internet. J’étais trop occupée à ma survie. Maintenant, c’est différent. J’en connais et je partage mon expérience avec vous. Je pense vraiment que chaque expérience est digne d’être partagée, car ça peut aider les personnes aux prises avec la maladie à se sentir comprises. Bien sûr, je suis également rédactrice et les mots me viennent plus facilement, mais on n’a pas besoin de l’être pour raconter son histoire. Aidez vos « sœurs de cancer », asseyez-vous devant votre ordinateur et partagez votre expérience pour montrer votre solidarité. N’oubliez pas que l’union fait la force! Et puis, on ne sait pas quel impact vous pourriez avoir — je parie qu’il serait très positif.

Suivez nos « sœurs de cancer » sur les réseaux sociaux
J’adore Instagram parce que c’est une plateforme qui permet une reconnaissance immédiate et qui n’est pas seulement faite pour montrer ses tenues du jour ou le souper de la veille — de toutes les façons, chez moi, c’est toujours de la soupe! Voici quelques-uns des comptes que je suis sur cette plateforme : @MyBreastScreening.ca, @BeTheChoice, @LiveandLet_Now, @MyCancerDoctor, @Breast_Cancer_Awareness, @BreastCancerCCS. Je les suis pour me tenir au courant, m’éduquer, m’informer, connaître l’histoire des autres, connaître les avancées médicales, etc. Mais ils me permettent aussi de me sentir connectée à un réseau, ce qui pour moi est important. Lorsque l’on a un cancer du sein, on peut vite devenir isolée — en tout cas, c’est ce qui s’est passé pour moi. Aussi, lorsque je clique sur une publication d’un de ces comptes, je me sens plus vivante, plus visible, voire entendue. Ça peut paraître banal, mais je vous assure que ça ne l’est pas! Et puis, ça demande tellement peu d’efforts qu’on peut se connecter tout en étant dans son lit. De plus, nos « sœurs de cancer » sur Instagram sont très réactives et, chaque fois que j’ai aimé ou commenté une publication, on m’a toujours répondu. Beaucoup d’entre vous m’ont d’ailleurs envoyé des messages privés sur Instagram pour me dire ce qu’elles pensaient des articles que je publie ici et je vous en suis très reconnaissante quand vous le faites. Vos mots et vos histoires donnent un autre sens à ma vie et je me dis que ce cancer n’a pas été pour rien finalement. Et c’est aussi pour ça que je réponds toujours. Mon compte Instagram est @AdrianaErmter. N’hésitez pas à m’envoyer un message et, promis, je vous répondrai!

Adriana Ermter est une auteure et rédactrice primée. Vous pouvez lire ses écrits dans Living Luxe, Figure Skater Fitness et IN Magazine, ainsi qu’en ligne sur les sites 29Secrets.com, RethinkBreastCancer.ca, Popsugar.com et AmongMen.com. L’ancienne chroniqueuse beauté du magazine FASHION et rédactrice en chef de Salon et Childview habite à Toronto avec ses deux chatons, Murphy et Olive. Vous pouvez la suivre sur Instagram (@AdrianaErmter).


Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.