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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

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Mieux connaître les médicaments biosimilaires

Les médicaments biosimilaires feront bientôt leur apparition dans le monde de la lutte au cancer du sein. Ils sont d’ailleurs déjà offerts comme médicaments de soutien. Face à toutes ces nouvelles options de traitement, il s’avère important d’en savoir davantage sur le sujet pour prendre des décisions éclairées.

Qu’est-ce qu’un médicament biosimilaire ?

En gros, un médicament biosimilaire est un médicament qui imite un médicament biologique. Les médicaments biologiques sont des produits très complexes qui utilisent des cellules vivantes ou des tissus provenant d’humains, de végétaux ou de microorganismes1. Ils figurent parmi les médicaments les plus novateurs et ils ont changé la façon de traiter le cancer aujourd’hui.

Habituellement, un brevet est émis lorsqu’un nouveau médicament est mis au point et approuvé. Cela signifie qu’aucun autre fabricant ne peut le reproduire. À l’expiration du brevet, les autres fabricants peuvent produire le médicament à coût moindre : il s’agit d’un médicament générique. Ses ingrédients sont précisément les mêmes que ceux du produit d’origine.

À l’instar des médicaments génériques, les biosimilaires sont fabriqués après l’expiration du brevet du médicament biologique et ils coûtent moins chers. Cependant, ils ne peuvent pas être identiques au produit breveté parce qu’il s’avère impossible de reproduire de façon exacte les cellules vivantes utilisées. Les fabricants de biosimilaires recréent plutôt un environnement semblable aux produits d’origine pour parvenir aux mêmes résultats. Ainsi, la composition de chaque médicament sera comparable sans être identique.

Aux États-Unis, la FDA vient tout juste d’approuver l’utilisation de deux biosimilaires dans le traitement du cancer, dont un pour le cancer du sein. À l’heure actuelle, les biosimilaires ne sont pas employés pour traiter le cancer du sein au Canada. Cette situation est appelée à changer sous peu puisque les brevets des médicaments biologiques contre le cancer arriveront bientôt à échéance. La lutte contre le cancer du sein s’est considérablement modifiée au cours des vingt dernières années avec le développement des thérapies ciblées. Bon nombre de celles-ci sont en fait des médicaments biologiques qui verront leur brevet expirer prochainement, ouvrant ainsi la porte aux biosimilaires.

L’efficacité d’un biosimilaire

Un biosimilaire doit impérativement se révéler aussi efficace que le médicament biologique. Santé Canada impose des normes précises aux fabricants de biosimilaires qui doivent prouver l’efficacité de leur produit. Tout d’abord, le fabricant d’un biosimilaire doit comparer son produit au médicament biologique de référence et démontrer que l’ingrédient médicamenteux actif (les cellules ou les tissus vivants utilisés) est semblable. Le biosimilaire doit ensuite avoir une forme posologique, un format et un dosage identiques à ceux du médicament biologique de référence. Son innocuité, son efficience et son efficacité doivent également être comparables au médicament d’origine et prouvées par des tests et des essais. Santé Canada mène un processus d’approbation rigoureux pour garantir la sécurité du patient et l’efficacité du produit.

Le fabricant peut commercialiser son médicament au Canada seulement après l’obtention d’un avis de confirmé (AC) émis par Santé Canada. Comme tous les médicaments vendus au pays, l’innocuité des biosimilaires demeure étroitement surveillée après leur mise en marché. Les fabricants doivent se préoccuper de tous les effets secondaires qui leur sont signalés et avertir Santé Canada de tout effet secondaire grave2. Santé Canada examine toutes les plaintes et tous les signalements liés à l’innocuité d’un médicament.

Se faire prescrire un biosimilaire

La composition d’un biosimilaire n’étant pas identique à celle d’un médicament biologique, le pharmacien ne peut pas automatiquement changer l’un pour l’autre comme il peut le faire pour les médicaments non biologiques. Le choix d’un biosimilaire revient à vous et à votre oncologue. Si vous prenez déjà un médicament biologique, opter pour un biosimilaire dépend de vos préférences et de votre situation. Une modification de votre plan de traitement doit toujours faire l’objet de discussions préalables avec vous.

Le coût explique en grande partie le recours aux biosimilaires. Puisqu’ils coûtent moins chers que le médicament d’origine, ils représentent un fardeau moindre pour le système de soins de santé. Le prix peut également s’avérer un facteur important pour les patients. L’Ontario et plusieurs provinces de la côte Est ne remboursent pas les médicaments administrés par voie orale. Une option moins coûteuse peut conséquemment devenir attrayante.

Les biosimilaires peuvent ne pas vous convenir. Cependant, connaître les options de traitement qui s’offrent à vous et les comprendre vous confère un avantage certain. Pour obtenir plus d’informations sur les biosimilaires, consultez la fiche de renseignements de Santé Canada ici.


Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.