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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

Pourquoi continuer l’autopalpation lorsque l’on a eu un cancer du sein?

Par Adriana Ermter

Dans notre rubrique mensuelle, la rédactrice en chef et auteure Adriana Ermter raconte son expérience du cancer du sein.

Palpez la première. Connais tes citrons. Examinez vos seins. Occupez-vous de vos pommes. Je n’ai jamais vraiment remarqué — même après les traitements et l’opération — ces slogans qui s’affichent sur les réseaux sociaux jusqu’à récemment. Bizarre, non? Encore plus bizarre, le fait que je n’aie jamais procédé à l’autopalpation de mes seins de manière délibérée et régulière, et quand je le faisais, c’était quand j’y pensais et je ne le faisais pas vraiment consciemment.

Palper ses seins est toujours une bonne idée
Quand la réalité frappe, c’est dur, c’est pourquoi il est essentiel de pratiquer l’autopalpation de ses seins régulièrement. Selon l’organisme américain National Breast Cancer Foundation, 40 % des cancers du sein diagnostiqués sont détectés après que les patientes ont elles-mêmes ressenti une grosseur. Même si les mammographies permettent de détecter beaucoup de tumeurs — passons le fait qu’elles n’explorent pas les aisselles où l’on retrouve beaucoup de tumeurs, comme la mienne, elles sont très limitées et, la plupart du temps, ne détectent pas les tumeurs présentes dans les seins denses.

De plus, au Canada, dans beaucoup de provinces, les mammographies ne sont accessibles qu’aux femmes de plus de 50 ans, malgré le fait que, selon mybreastscreening.ca, une femme sur 69 femmes de 40 ans et une femme sur 228 femmes de 30 ans se voient diagnostiquer un cancer du sein... chaque année. Alors que le dépistage pourrait sauver des vies... C’est la dure et triste réalité dans notre pays. Une réalité que je connais bien, puisque comme l’indique la Société canadienne du cancer, je fais partie des 16,3 % femmes de moins de 50 ans qui ont eu un cancer du sein. Et non, mon cancer n’a pas été diagnostiqué grâce à une mammographie, car j’étais trop jeune pour y avoir accès. J’ai moi-même trouvé une grosseur sous mon aisselle droite lorsque je me douchais : j’étais en train de me savonner et je vérifiais si je devais me raser, lorsque j’ai ressenti cette grosseur.

Pourquoi continuer l’autopalpation lorsque l’on a eu un cancer du sein?
Alors, pourquoi continuer l’autopalpation alors qu’on a déjà eu un cancer du sein? Parce que si c’est arrivé une fois, ça peut arriver une autre fois et, plus important, vous devez le faire pour vous. C’est ce que pense également la Cleveland Clinic, qui indique que les femmes qui ont eu un cancer du sein avant 35 ans sont plus susceptibles d’en avoir un autre au cours de leur vie. De plus, selon ce centre médical, la plupart des récidives locales de cancer du sein surviennent dans les cinq ans suivant une tumorectomie. Et bien que la radiothérapie réduise ce risque, il existe tout de même 3 à 15 % de risque de récidive après 10 ans. Alors, pratiquer l’autopalpation de ses seins tous les premiers du mois ne semble plus si farfelu, non? Je vous propose ci-dessous huit étapes faciles pour réaliser l’examen mensuel de vos seins. Ça ne devrait pas prendre plus de 10 minutes et ça vous permettra d’être sereine pendant tout un mois.

Pour des seins en santé, palpez-les!
Étape 1

Enlevez votre chandail et votre brassière, et placez-vous devant un miroir.

Étape 2

Mettez vos mains sur vos hanches.

Étape 3

Regardez vos seins dans le miroir et regardez s’il y a des creux, des bosses ou des rougeurs. Touchez vos seins pour voir s’il y a des endroits douloureux.

Étape 4

Levez vos bras au-dessus de votre tête et répétez l’étape 3.

Étape 5

Tout en restant debout, appuyez sur vos seins avec vos doigts afin de voir si vous sentez des grosseurs ou des bosses. Utilisez toute la surface de vos doigts, pas juste les extrémités. En exerçant une certaine pression pour pouvoir sentir les tissus à l’intérieur, faites cela sur toute la surface de vos seins, en dessous de vos seins et sous vos aisselles.

Étape 6

Palpez bien toute cette région. Pour plus de facilité, vous pouvez diviser la région en quatre parties, et vous concentrer sur une partie à la fois.

Étape 7

Couchez-vous et répétez les étapes 5 et 6.

Étape 8

Observez vos tétons et la surface qui se trouve en dessous. Pressez chaque téton pour voir s’il y a des sécrétions.

Étape 9

S’il y a quoi que ce soit d’anormal, au toucher ou à la vue, si vous sentez une grosseur ou si vous avez le sentiment que quelque chose ne va pas, prenez immédiatement rendez-vous avec votre médecin et parlez-lui de ce que vous avez découvert ou de ce que vous ressentez. Non, ce n’est pas de la paranoïa, surtout si vous avez déjà eu un cancer du sein.

Vous avez des doutes ou vous avez besoin d’aide? Il existe des applications mobiles qui peuvent vous aider, comme Know Your Lemons, Feel For Your Life et Keep A Breast. Ces applications, qui contiennent également plein d’informations utiles, peuvent vous aider à affronter la peur de l’inconnu. Elles répertorient les signes et les symptômes du cancer du sein, et vous donnent des techniques pour détecter un cancer du sein au stade précoce.

Adriana Ermter est une auteure et rédactrice primée. Vous pouvez lire ses écrits dans Figure Skater Fitness, Living Luxe et IN Magazine, ainsi qu’en ligne sur les sites 29Secrets.com, RethinkBreastCancer.ca, Popsugar.com et AmongMen.com. L’ancienne chroniqueuse beauté du magazine FASHION et rédactrice en chef de Salon et Childview habite à Toronto avec ses deux chatons, Murphy et Olive. Vous pouvez la suivre sur Instagram (@AdrianaErmter).


Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.