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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.

Le cancer du sein métastatique fit de moi une battante

Erin RichardEn août 2016, à 39 ans seulement, Erin Richard de Sydney en Nouvelle-Écosse reçut un diagnostic de cancer du sein métastatique triple négatif.

Une mastectomie, de la radiothérapie et une chimiothérapie à base d’Adriamycin, de Cytoxan et de Taxol contribuèrent à réduire la taille de ses tumeurs situées aux poumons et aux ganglions lymphatiques. Elle ne suit maintenant plus de traitements puisque son état demeure stable.

Au moment de son diagnostic, Erin n’avait pas de médecin de famille. Elle dut se présenter à la clinique sans rendez-vous locale pour obtenir un renvoi à la Well Woman’s Clinic. Elle y subit une mammographie et prit un rendez-vous avec un chirurgien. Ce n’est qu’en mai 2017 qu’elle finit par trouver un médecin de famille qui venait d’arriver dans sa région. « Il est toujours là pour moi, même quand je veux juste jaser », soutient-elle.

Annoncer la nouvelle à son fils de 17 ans s’avéra l’aspect le plus difficile de son diagnostic.

Le meilleur aspect fut de tomber sur un oncologue extrêmement coopératif, constamment disponible pour parler et pour répondre aux questions. Il encouragea Erin à demeurer positive et active. Le pronostic de deux à quatre ans n’est qu’une moyenne et Erin pourrait peut-être faire mentir les statistiques.

Erin se tourna vers les autres pour obtenir du soutien. Elle réussit à rencontrer une autre femme du même âge avec la même maladie. Elle trouva également deux groupes Facebook utiles : Canadians with Metastatic Breast Cancer et Triple Negative BC Stage 4.

Le cancer affecta durement sa situation financière. Elle dut quitter son emploi dans la restauration rapide parce que c’était trop stressant. Au début, elle reçut des prestations de maladie de l’assurance-emploi, mais ces dernières ne sont offertes que pendant quinze semaines. Quand elle obtint le feu vert pour retourner progressivement au travail, elle n’eut pas droit aux prestations régulières d’assurance-emploi. Lors du congédiement de son mari en décembre, Erin et ce dernier durent recourir à leurs cartes de crédit et à leurs économies dédiées à l’achat d’une maison. Heureusement, son mari travaille maintenant et ils peuvent rembourser leurs dettes.

En réaction à ces difficultés, Erin lança une pétition pour prolonger les prestations de maladie de l’assurance-emploi jusqu’à 52 semaines. Elle recueillit 1167 signatures et remit la pétition à son député en septembre.

Erin se sent gênée par les changements physiques survenus depuis la mastectomie. Elle n’a pas subi de reconstruction mammaire et elle ne souhaite pas porter de prothèse. Lorsqu’elle s’achète des chandails, elle s’assure qu’ils sont amples.

Elle aimerait que le public soit davantage sensibilisé au cancer du sein métastatique. Elle veut qu’il sache qu’elle peut bien vivre avec la maladie pendant plusieurs années.

Son plus grand souhait est de prendre part aux succès de son fils. « J’ai réussi à assister à sa remise de diplôme d’études secondaires », affirme-t-elle fièrement. Elle se réjouit à la perspective d’être témoin de ses réalisations au cours des prochaines années.

Erin considère que son cancer du sein lui a donné la vocation d’aider ceux qui se trouvent dans la même situation. « Tout ira bien si je garde la foi et si je ne m’en fais pas pour demain », déclare-t-elle.