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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

La mastectomie avec conservation de la plaque aréolo-mamelonnaire

Qu’est-ce que la mastectomie avec conservation de la PAM?
La mastectomie avec conservation de la plaque aréolo-mamelonnaire (PAM) est une opération que l’on pratique sur les personnes à qui l’on doit retirer un ou deux seins en guise de traitement curatif ou préventif du cancer du sein. Lors de cette procédure, le chirurgien réalise une petite incision dans le sein afin de pouvoir retirer le tissu glandulaire mammaire qui se trouve sous la peau et le mamelon, et les laisser intacts. La reconstruction mammaire — à l’aide d’un implant ou de tissu naturel — peut se faire lors de la même opération. Cette procédure a pour objectif de concilier la préservation du sein et l’éradication de la tumeur dans le sein.

Quand pratique-t-on la mastectomie avec conservation de la PAM?
Dans la plupart des cas, les femmes qui subissent une tumorectomie comme traitement contre le cancer du sein, nécessitent des séances de radiothérapie après l’opération. Néanmoins, s’agissant des mastectomies, des études réalisées aux États-Unis ont montré qu’environ 70 % des 300 000 nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués à un stade précoce chaque année ne nécessitent pas de radiothérapie après une mastectomie totale. La mastectomie avec conservation de la PAM représente donc un moyen d’éviter les nombreux effets indésirables de la radiothérapie.

À qui la mastectomie avec conservation de la PAM est-elle destinée?
La mastectomie avec conservation de la PAM est plus indiquée chez les femmes :

  • dont la tumeur ne s’est pas propagée au mamelon ni aux tissus se situant sous l’aréole
  • dont la tumeur est entourée d’une quantité bien délimitée de tissus sains
  • qui ne sont pas atteintes d’un cancer de type inflammatoire ni d’un cancer à un stade avancé avec propagation cutanée

Quels sont les risques de récidive après une mastectomie avec conservation de la PAM?
Selon les études, lorsqu’une mastectomie avec conservation de la PAM immédiatement suivie d’une reconstruction mammaire est réalisée, les risques de récidive de la tumeur dans la région de la PAM sont faibles à condition de prendre en compte les caractéristiques initiales de la tumeur. Dans une étude réalisée avec 944 femmes atteintes d’un cancer du sein à un stade précoce qui avaient subi une mastectomie avec conservation de la PAM immédiatement suivie d’une reconstruction mammaire, le taux de récidive était de 4,1 % pour une période allant de 14 mois à 15,4 ans. À noter que ce taux ne concernait que les cancers survenus dans la PAM et non les cancers survenus dans d’autres régions du sein ni ailleurs que dans le sein. Chez les femmes où le cancer est réapparu, les caractéristiques de la tumeur initiale étaient les suivantes :

  • multifocale
  • multicentrique
  • à récepteurs hormonaux négatifs et HER2 positive
  • de haut grade
  • larges régions de cancer et de carcinome canalaire in situ (CCIS) en plus de la présence d’un cancer invasif

Dans une autre étude réalisée avec 311 personnes qui avaient subi une mastectomie avec conservation de la PAM, le taux de récidive observé était de 5,5 % sur une période médiane de 51 mois, sans aucune réapparition du cancer dans la région de la PAM, qui avait été gardée intacte.

Et vous?
La mastectomie avec conservation de la PAM permet aux femmes qui peuvent subir une tumorectomie et qui veulent éviter la radiothérapie, un moyen de conserver la peau et le mamelon de leur sein tout en recevant un traitement efficace contre le cancer. Bien que cette procédure présente un faible taux de récidive, il est important de garder à l’esprit que ce faible taux est lié aux caractéristiques très spécifiques des tumeurs initiales. Toutefois, si vous êtes atteinte d’un cancer du sein à un stade précoce, que vous envisagez la reconstruction mammaire après la mastectomie et que vous êtes attachée à la forme et à la structure de votre sein, n’hésitez pas à en parler à votre chirurgien.

Photo par Klaus Nielsen sur Pexels

Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.