Dans notre rubrique mensuelle, la rédactrice en chef et auteure Adriana Ermter raconte son expérience du cancer du sein.
Par Adriana Ermter
Si, aujourd’hui, j’écris un article un peu différent, c’est parce qu’octobre est le Mois de la sensibilisation au cancer du sein. Cet article ne nous ait pas destiné qu’à nous, patientes, mais à toutes les femmes qui viennent d’apprendre ou qui apprendront bientôt qu’elles sont atteintes d’un cancer du sein.
Je vais être franche : le cancer du sein est le cancer le plus répandu et la deuxième cause de mortalité chez les femmes, au Canada. L’année dernière, 75 femmes par jour ont entendu les mots suivants : « vous avez un cancer du sein ». Ces mots ont donc été entendus par 27 375 femmes au cours de l’année. Si vous ne me croyez pas, allez voir les statistiques publiées par la Société canadienne du cancer, au www.cancer.ca/fr.
Mais, vous et moi savons mieux que personne ce que cette sombre annonce a comme effet : alors que notre cerveau peine à traiter l’information, on doit enchaîner rendez-vous médical sur rendez-vous médical; mammographies, échographies et IRM; biopsies et analyses Oncotype DX; opération; radiothérapie et chimiothérapie; une autre opération; sans compter les effets secondaires des traitements, des opérations et des traitements antihormonaux. Tout cela, tout en luttant pour notre survie et l’acceptation incompréhensible et déchirante de son éventuelle mort.
Et si pour éviter, ou du moins minimiser, tout cela on pouvait faire un dépistage précoce? Ce n’est peut-être plus une option pour vous et moi, mais pour d’autres femmes, ça l’est.
C’est pour cela que nous devons commencer militer en faveur de la sensibilisation au cancer du sein. Faire des dons et recueillir des fonds pour la recherche sont, bien sûr, des actes importants, mais utiliser sa voix pour non seulement en parler, mais crier l’importance du dépistage du cancer du sein l’est tout aussi! C’est même nécessaire. Ça donne de l’espoir. Parce que chaque mot, fait, donnée ou point de vue peut venir en aide à une femme, voire lui sauver la vie.
Voici comment nous pouvons en parler :
- Parlez de votre histoire à votre famille, à vos amis et à vos collègues. Donnez-le plus de détails que vous vous sentez à l’aise de donner.
- Expliquez que la plupart des femmes qui ont un cancer du sein ne présentaient pas de prédisposition génétique ni de facteurs de risque.
- Rappelez les critères pour être considérée à haut risque :
– Plus de 50 ans
– Antécédents familiaux
– Avoir le gène BRCA1 ou BRCA2
– Avoir déjà fait une radiothérapie - Insistez sur le fait que toute femme a droit au dépistage du cancer du sein.
- Encouragez les femmes à faire une mammographie dès leur 40e anniversaire, quels que soient la province ou le territoire.
Raison : Les mammographies permettent de voir le cancer du sein.
Raison : Les mammographies permettent d’évaluer la densité des seins. Les seins denses ont beaucoup de tissu fibreux, lequel rend difficile la détection d’un cancer sur une mammographie.
Raison : Les femmes aux seins denses doivent faire un dépistage plus poussé (échographie ou IRM) pour évaluer l’état de leurs seins. - Mentionnez que 50 % des femmes de 40 ans et plus qui font des mammographies ont des seins denses.
- Partagez des liens vers des sites proactifs, accessibles et informatifs, comme ceux-ci :
Réseau canadien du cancer du sein
My Breast Screening (version française)
Vivre comme avant
Adriana Ermter est une auteure et rédactrice primée. Vous pouvez lire ses écrits dans Figure Skater Fitness et IN Magazine, ainsi qu’en ligne sur les sites 29Secrets.com, RethinkBreastCancer.ca, Popsugar.com et AmongMen.com. L’ancienne chroniqueuse beauté du magazine FASHION et rédactrice en chef de Salon et Childview habite à Toronto avec ses deux chatons, Murphy et Olive. Vous pouvez la suivre sur Instagram (@AdrianaErmter).
Photo par Alexander Suhorucov sur Pexels