En matière de prévention du cancer du sein, de nombreux facteurs entrent en jeu : la génétique, l’environnement et le mode de vie. Si nous ne pouvons pas contrôler nos gènes, nous avons en revanche le pouvoir d’influencer notre santé par le biais de notre alimentation, de l’exercice physique et d’autres habitudes. Au fil des ans, la recherche a mis en évidence différents facteurs liés au mode de vie qui peuvent augmenter ou réduire le risque de développer un cancer du sein. Dans ce billet, nous examinerons les dernières données disponibles sur la façon dont le mode de vie — alimentation, exercice physique — peut influer sur le risque de cancer du sein, et sur les changements que l’on peut adopter pour mener une vie plus saine.
Bien que la plupart des cas de cancer du sein soient diagnostiqués après la ménopause, il est important de s’efforcer d’en réduire les risques tout au long de sa vie. Certains facteurs de risque, comme la prise de poids, peuvent s’accumuler au fil du temps. Par ailleurs, avant la première grossesse, les cellules mammaires sont encore en cours de développement et peuvent être plus vulnérables aux changements susceptibles d’entraîner un cancer.
Alcool et tabac
On estime que la consommation quotidienne d’alcool augmente le risque de cancer du sein de 10 à 15 %, dépendamment de la quantité consommée. L’alcool augmente le risque de cancer du sein avant et après la ménopause, et touche les formes de cancer du sein ER+ et ER-. La consommation de tabac pendant plus de 10 ans est associée à une augmentation du risque de cancer du sein, mais également d’autres types de cancer.
Exercice physique
L’exercice physique réduit le risque de cancer du sein avant et après la ménopause. L’exercice physique peut avoir plusieurs effets bénéfiques lorsqu’on lutte contre un cancer, notamment en abaissant les taux d’hormones, en améliorant la sensibilité à l’insuline et en réduisant l’inflammation chronique. L’exercice régulier permet également de maintenir un poids sain, d’atténuer les effets secondaires des traitements (comme la fatigue, l’anxiété et le stress) et de favoriser la santé des os.
Alimentation
La recherche sur le cancer du sein et l’alimentation suggère que les personnes ayant des habitudes alimentaires saines peuvent avoir un risque plus faible de développer un cancer du sein. Cependant, aucun régime en particulier n’est considéré comme plus efficace. Le thème commun à toutes les études est qu’une alimentation riche en fibres, en fruits et en légumes est bénéfique. Cette revue a trouvé des preuves que l’augmentation des fibres alimentaires provenant des céréales complètes, des légumineuses, des légumes et des fruits pouvait améliorer le taux de survie. D’autres études ont également montré que les femmes qui suivaient des recommandations alimentaires saines — comme manger plus de céréales complètes et réduire la consommation de viande et d’alcool — avaient des taux de mortalité plus faibles après leur diagnostic de cancer du sein.
Bien que la recherche n’ait pas établi de lien définitif entre des facteurs alimentaires spécifiques et le risque de cancer du sein, l’alimentation joue un rôle crucial dans le poids corporel. Une alimentation riche en graisses, en aliments transformés et en sucres ajoutés contribue à l’obésité, qui est un facteur de risque connu pour le cancer du sein, en particulier chez les femmes ménopausées. Les études montrent systématiquement que le surpoids, l’obésité ou une prise de poids importante à l’âge adulte augmentent le risque de cancer du sein après la ménopause. Une prise de poids de 20 kg ou plus à l’âge adulte pourrait augmenter considérablement le risque de développer un cancer du sein. Une perte de poids, même modeste, peut contribuer à réduire ce risque.
Pour définir réellement les avantages du mode de vie sur l’incidence du cancer du sein, il est essentiel de procéder à des essais contrôlés randomisés. Toutefois, ces essais devraient être menés à très grande échelle, ce qui rendrait leur réalisation extrêmement coûteuse. Il est plus difficile de déterminer si les changements de mode de vie peuvent prévenir le cancer du sein que d’autres maladies, comme les maladies cardiaques, car le cancer ne fait pas l’objet de méthodes de mesure claires et normalisées, comme le taux de cholestérol ou la tension artérielle, qui permettent plus facilement d’évaluer d’autres problèmes de santé.
Bien qu’il n’existe pas de formule unique pour prévenir le cancer du sein, il est prouvé que le maintien d’un mode de vie sain — par une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et l’évitement d’habitudes néfastes comme le tabagisme et la consommation excessive d’alcool — peut en réduire le risque de manière significative. En privilégiant les aliments complets, en restant actif et en gérant votre poids, vous pouvez prendre des mesures proactives pour améliorer votre santé. Bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour comprendre pleinement le lien entre le mode de vie et la prévention du cancer du sein, de petits changements positifs aujourd’hui peuvent avoir des effets bénéfiques à long terme sur votre bien-être général.