By continuing to use our site, you consent to the processing of cookies, user data (location information, type and version of the OS, the type and version of the browser, the type of device and the resolution of its screen, the source of where the user came from, from which site or for what advertisement, language OS and Browser, which pages are opened and to which buttons the user presses, ip-address) for the purpose of site functioning, retargeting and statistical surveys and reviews. If you do not want your data to be processed, please leave the site.

La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

Pourquoi ce n’est pas drôle d’avoir un cancer? Raison no 3 - ça te rend tellement malade

Dans cette série d’articles, nous présentons des extraits du livre du Dr David Stewart, A Short Primer on Why Cancer Still Sucks. Si vous souhaitez connaître les 13 autres raisons avancées par le Dr Stewart, vous pouvez vous procurer son livre (en anglais) sur Amazon ou à whycancerstillsucks.com.

La douleur : C’est l’une des complications liées au cancer les plus redoutées. Il existe trois types de douleur. La douleur somatique est causée par l’endommagement ou la compression de certaines parties du corps, comme les os ou la peau, qui contiennent beaucoup de fibres nerveuses, lesquelles participent à la transmission des signaux nerveux. Avec ce type de douleur, le ou la patient(e) arrive à montrer exactement la zone où il a mal. La douleur neuropathique ou névralgique est causée par la propagation ou la compression des nerfs par la tumeur. La douleur neuropathique est souvent plus difficile à contrôler que la douleur somatique ou la douleur viscérale. La douleur viscérale est causée par le développement de la tumeur à l’intérieur d’un organe, comme un poumon, le foie ou le pancréas. Ce type de douleur est généralement vague et difficile à localiser ou à décrire. Quel que soit le type de douleur, la radiothérapie et les traitements généraux qui permettent de réduire la tumeur, ne serait-ce qu’un peu, peuvent s’avérer beaucoup plus efficaces que la morphine. Ces traitements agissent en réduisant la pression qu’exerce la tumeur sur les régions environnantes et en permettant aux tissus endommagés de se réparer. Au cours des dernières décennies, l’émergence des soins palliatifs a grandement contribué à la prise en charge de la douleur.

La perte de poids et la perte de l’appétit : Les personnes atteintes de certains cancers, comme les cancers de l’estomac et du pancréas, sont plus susceptibles de développer une cachexie (perte de poids). Les cancers se nourrissant de sucre, certaines personnes avancent qu’une alimentation pauvre en sucre permettrait de les combattre. Toutefois, cette approche ne semble pas plausible, puisque les tumeurs sont capables de produire leur propre réserve de sucre en décomposant les tissus sains.

Les cellules immunitaires libèrent des cytokines, qui décomposent la graisse, les muscles et les autres tissus. Les cytokines peuvent supprimer le système de régulation de l’appétit dans le cerveau. De plus, elles peuvent altérer le goût et influer sur la capacité des muscles de l’estomac à se contracter. Lorsque l’estomac ne peut plus se contracter correctement, il peut prendre du temps à se vider.

La dépression et l’anxiété, deux affections communément engendrées par les cancers, peuvent également diminuer l’appétit.

Les chercheurs ont tenté d’apporter diverses solutions au manque d’appétit des personnes atteintes d’un cancer. Par exemple, certains corticostéroïdes, comme la prednisone et la dexaméthasone, ont la capacité de stimuler de manière significative l’appétit. Toutefois, ces médicaments peuvent causer d’autres problèmes, en particulier lorsqu’ils sont consommés sur une longue période. La marijuana et les dérivés du cannabis ont également été étudiés pour la stimulation de l’appétit, sans succès probant. Enfin, la réduction des tumeurs au moyen de traitements peut améliorer l’appétit et contrer la perte de poids.

La fatigue et l’affaiblissement : L’augmentation de la fatigue est souvent l’un des premiers symptômes du cancer. La fatigue est causée par la décomposition des muscles par le cancer, ce qui crée une baisse d’énergie. Bien que les traitements généraux et la radiothérapie causent également de la fatigue, beaucoup de patients remarquent une amélioration significative de leur niveau d’énergie à mesure que la tumeur décroît. L’activité physique est un autre facteur important dans la réduction de la fatigue, car elle permet de maintenir sa masse musculaire. En effet, on sait maintenant que l’inactivité physique mène à une perte de la masse musculaire, ce qui aggrave la sensation de fatigue et augmente les risques de survenue d’autres problèmes de santé, comme la sensation de confusion et de délire, l’apparition de caillots de sang, la pneumonie et les escarres (plaies de lit ou de pression).

Par ailleurs, le cancer et les traitements anti-cancéreux peuvent diminuer le taux d’hémoglobine et entraîner une anémie, ce qui peut contribuer également à la perte d’énergie. Certains cancers libèrent des substances qui augmentent le taux de calcium et diminuent le taux de sodium. Un taux élevé de calcium et un faible taux de sodium peuvent causer de la somnolence, de l’affaiblissement et de la confusion. La prise en charge de la fatigue liée au cancer peut se faire par les traitements anti-cancéreux, la transfusion de sang pour corriger le taux d’hémoglobine ainsi que d’autres approches permettant de corriger les taux de calcium et de sodium.

Les infections : Les infections sont très communes chez les personnes atteintes d’un cancer, car la tumeur peut endommager les membranes et les muqueuses, comme la barrière cutanée ou les muqueuses du tractus gastro-intestinal, ce qui permet aux bactéries d’envahir les tissus profonds, normalement protégés. Les tumeurs peuvent également augmenter les risques d’infections, car elles bloquent le flux normal des fluides corporels, alors que ceux-ci permettent l’évacuation des bactéries qui pénètrent dans les voies urinaires, les poumons, le système lymphatique et le système biliaire. Lorsque ces fluides sont bloqués par une tumeur, ils stagnent, ce qui permet aux bactéries de proliférer et de causer une infection. Le développement d’une tumeur peut également supprimer le système immunitaire et augmenter le risque de réactivation de certains virus, comme le zona (varicelle).

Les œdèmes : Les œdèmes sont très communs chez les personnes atteintes de cancers à un stade avancé. Ils peuvent survenir de plusieurs façons. Par exemple, la pression peut s’accroître dans les veines — en raison d’un blocage causé par un caillot de sang ou la tumeur — ou dans les vaisseaux lymphatiques — en raison d’un blocage causé par la tumeur ou du tissu cicatriciel — et causer un épanchement de liquide dans les tissus environnants. De plus, lorsque la veine cave supérieure, la principale veine responsable du drainage de la partie supérieure du corps, est comprimée par une tumeur, cela peut causer un œdème au visage et aux bras. Les œdèmes peuvent également être causés par une augmentation de la perméabilité des capillaires et par une diminution du taux d’albumine dans le sang. Enfin, l’inactivité augmente le risque de formation d’œdèmes. Les contractions musculaires survenant lors de l’activité de marche permettent de rediriger les fluides tissulaires dans la circulation sanguine. Lorsque l’on passe la plupart de son temps assis, la gravité contribue également à la formation d’œdèmes dans les jambes. C’est pourquoi les personnes qui ne peuvent pas rester en position couchée à cause de la douleur ou de l’essoufflement développent des œdèmes dans les jambes.


Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.