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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

Éducation

blogue À nous la parole

Les points de vue et les expériences exprimés à travers les histoires personnelles sur le blog Our Voices sont ceux des auteurs et de leurs expériences vécues. Ils ne reflètent pas nécessairement la position du Réseau canadien du cancer du sein. Les informations fournies n’ont pas été examinées médicalement et ne sont pas destinées à remplacer un avis médical professionnel. Demandez toujours conseil à votre équipe de soins lorsque vous envisagez vos plans et objectifs de traitement.

Une mère enceinte aux prises avec un cancer du sein agressif

Tanya Figg de Coaldale en Alberta était enceinte de six mois de son deuxième enfant lorsqu’elle reçut en août 2015 un diagnostic de cancer du sein invasif de stade III. Ce que représentait cette nouvelle pour elle-même et sa famille fut sa première pensée.

« Notre vie changea », affirma Tanya. « Mon mari et moi, ainsi que les membres de la famille, passâmes de deviner le sexe du bébé à se demander si lui et moi survivrions. »

Tanya, alors âgée de 37 ans, suivait deux règles quand venait le temps de prendre une décision au sujet des traitements : « Le cancer ne contrôlerait pas ma vie et il ne porterait pas atteinte à l’innocence de mes enfants. »

Une longue discussion sur les traitements possibles eut lieu entre elle et son équipe médicale du Tom Baker Cancer Centre à Calgary. Tanya consulta les revues scientifiques médicales et parvint à la conclusion que les avantages de la chimiothérapie néoadjuvante l’emportaient sur les risques.

Quand elle perdit ses cheveux à la suite des traitements de chimiothérapie commencés en septembre 2015, Tanya s’agenouilla auprès de sa fille de deux ans, Anabella, et lui expliqua qu’elle avait une nouvelle coiffure. « Mon mari Paul et moi étions très francs avec elle. Nous voulions que tout demeure aussi normal que possible. »

Tanya se rendait à l’hôpital local pour ses analyses sanguines bihebdomadaires accompagnée de sa fille. Le personnel de laboratoire remettait à Anabella une seringue pour qu’elle joue au médecin et qu’elle aussi prenne soin de sa mère.

Les traitements contre le cancer étaient épuisants, mais dès qu’elle en avait l’énergie, Tanya passait du temps avec sa fille. Ensemble, elles construisirent un bonhomme de neige. Elles faisaient de courtes promenades à pied ou allaient se balancer au parc. Elles faisaient des siestes en après-midi. Elles lisaient et réalisaient des projets d’art.

Le 19 novembre 2015, après une grossesse de 35 semaines, Tanya donna naissance à une petite fille de cinq livres et douze onces en parfaite santé prénommée Gabrielle. L’accouchement avait été prévu entre deux traitements de chimiothérapie, soit au moment où les risques d’infection devenaient moindres.

« il fallut vraiment une communauté pour appuyer ma famille à travers l’épreuve du cancer »

« J’ai ressenti toutes les émotions. Je suis passée du deuil de ne pas avoir une grossesse normale au soulagement de constater que mon enfant était parfaite et en santé », déclara Tanya.

L’étape subséquente du traitement, une tumorectomie, eut lieu en mars 2016. Cette intervention fut suivie d’une mastectomie en avril lorsque le cancer fut découvert dans d’autres parties de son sein gauche.

La radiothérapie, le dernier traitement, se termina en juillet 2016. Anabella fut inquiétée par la zone rouge et douloureuse sur la poitrine de sa mère au point où elle lui demandait en pleurant d’aller voir le médecin. Tanya lui expliqua qu’elle avait un bobo sur lequel elle mettait un onguent et des bandages spéciaux et que les médecins prenaient soin d’elle.

Se coller contre sa maman était particulièrement important pour Anabella. Conséquemment, après chaque intervention chirurgicale et chaque traitement de radiothérapie, Tanya était obligée de lui expliquer que son côté gauche demeurait douloureux, après quoi elles inventaient un nouveau câlin. Tanya devait également faire très attention lorsqu’elle tenait son bébé et lui faisait faire ses rots.

S’il faut un village pour élever un enfant, « il fallut vraiment une communauté pour appuyer ma famille à travers l’épreuve du cancer », dit Tanya. De nombreux amis et membres de la famille aidèrent en effectuant des tâches comme cuisiner des repas, faire du ménage et garder les enfants. La mère de Tanya contribua grandement au soutien apporté à Tanya et à sa famille lors des traitements. L’objectif était de modifier le moins possible la routine de ses filles et de les faire garder chez les mêmes personnes.

Au cours du traitement, Tanya constata que la leçon la plus importante qu’elle en tirait était à quel point elle chérissait les petits bonheurs de la vie de famille, comme celui de faire un bonhomme de neige avec Anabella.

Les traitements de Tanya sont maintenant terminés. En rétrospective, elle affirme : « Bien qu’il y eût des moments difficiles au cours de ce parcours, je peux dire que j’ai réussi ! Je suis reconnaissante des nombreux aspects positifs et des personnes merveilleuses qui sont entrées dans ma vie durant la dernière année. Ce périple est loin d’être terminé, mais aujourd’hui je peux dire qu’il y a une fin heureuse. »