By continuing to use our site, you consent to the processing of cookies, user data (location information, type and version of the OS, the type and version of the browser, the type of device and the resolution of its screen, the source of where the user came from, from which site or for what advertisement, language OS and Browser, which pages are opened and to which buttons the user presses, ip-address) for the purpose of site functioning, retargeting and statistical surveys and reviews. If you do not want your data to be processed, please leave the site.

La Voix Des Personnes Atteintes D'un Cancer Du Sein

Éducation

blogue À nous la parole


Tag : humour

L’humour en temps de crise 2 - extraits du livre Angel in the Marble

À la minute où l’on apprend que l’on a un cancer du sein, on commence à chercher une cure miracle. Pour moi, ça consistait à tout connaître sur la maladie et à revoir mon mode de vie dans son intégralité : exercice physique, pratique spirituelle, alimentation. En quelques jours, je connaissais les dernières avancées dans la recherche contre le cancer et j’avais découvert la dernière potion magique à la mode pour remédier au problème! C’est donc avec hargne et désir de vengeance (voire de canonisation) que je me consacrai, corps et âme, à cette cure miracle : le curcuma. J’en prenais quatre pilules par jour et buvais du lait d’or indien, du thé au citron et au curcuma, matin, midi et soir. Ma peau prit une couleur orange-Trump, les comptoirs de ma cuisine furent tâchés de jaune à jamais et je me sentais d’enfer! Je prenais des shots de vinaigre de cidre de pomme suivis de jus de grenade. J’engloutissais chanvre, graines de chia, lin et pollen d’abeille. Et puis un jour, ma fille, Sonja, apporta à la maison le Saint Graal : un robot-cuiseur Vitamix qui allait devenir mon chaudron magique, ce contenant sacré dans lequel je préparerais toutes mes concoctions en n’oubliant pas d’y ajouter moult chou frisé, gingembre, bleuets et eau de coco.

L’humour en temps de crise

On rencontre rarement les termes « cancer du sein » et « humour » dans la même phrase. Quand on apprend que quelqu’un a un cancer du sein — ou n’importe quel autre cancer, cela suscite souvent de la sympathie, de la compassion, de la colère, du déni, de la pitié ou de l’empathie, jamais de l’humour ou du rire. Et si ces émotions sont considérées comme tout à fait valables vis-à-vis de quelqu’un qui a le cancer, faire de l’humour à ce sujet est souvent considéré comme de mauvais goût ou irrespectueux. En général, l’humour a mauvaise presse en temps de crise, qu’il s’agisse d’une catastrophe naturelle, comme un ouragan, ou de quelque chose de plus personnel, comme un cancer du sein. Et pourtant, il a été prouvé que le rire aide à mieux gérer les événements tragiques, en particulier quand il est partagé avec d’autres personnes.