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La voix des personnes atteintes d'un cancer du sein

13 octobre 2015: Le RCCS du publie un nouveau rapport faisant état de l’accès inéquitable aux traitements pour les femmes vivant avec un cancer du sein métastatique


Les longs délais d’attente pour obtenir un traitement sont le résultat de l’absence d’échéances fermes imposées aux provinces. Pour certaines femmes, ces temps d’attente peuvent être une question de vie ou de mort

OTTAWA, Ont. – 13 octobre 2015 – Un nouveau rapport publié aujourd’hui par le Réseau canadien du cancer du sein (RCCS) intitulé En attente d’un traitement : l’accès équitable en temps opportun à des médicaments contre le cancer du sein métastatique préconise un accès plus équitable aux traitements pour les milliers de Canadiennes vivant avec un cancer du sein métastatique (CSm). L’étude conclut qu’il existe un décalage de deux ans (ou plus) entre les provinces en ce qui a trait à la décision de rembourser un médicament. Ce temps d’attente peut être une question de vie ou de mort pour les femmes atteintes de CSm. Afin de rendre équitable l’accès à des traitements pouvant prolonger la vie, le RCCS a identifié quatre domaines précis nécessitant des améliorations pouvant contribuer à faire disparaître les iniquités et à accélérer l’accès à des médicaments vitaux.

« Notre pays est doté d’un bon système, mais il n’est pas parfait. Un des plus grands défis est l’absence d’échéances fermes imposées aux provinces pour l’ajout des médicaments sur leur liste après leur homologation et la conclusion d’une entente relative à leur prix », affirme Cathy Ammendolea, présidente du conseil d’administration du RCCS. « Les femmes du Québec et des provinces de l’Atlantique sont plus particulièrement touchées par ces longs temps d’attente pour avoir accès aux traitements. Elles et leur famille doivent assumer le lourd fardeau physique, émotionnel et financier causé par cette situation. L’accès en temps opportun à ces médicaments est crucial. »

LES COUPABLES
Il y a actuellement de nombreux obstacles qui empêchent les Canadiennes d’avoir accès aux traitements. Ces obstacles dépendent de la province dans laquelle elles résident. En plus du temps d’attente nécessaire pour qu’un médicament apparaisse sur la liste des médicaments admissibles, les femmes doivent tenir compte des restrictions imposées à l’utilisation. En outre, les délais d’attente n’existent pas qu’au niveau provincial. Ils peuvent se produire à chacune des quatre principales étapes d’approbation d’un médicament oncologique1. Les quatre étapes sont : 1) Examen par Santé Canada pour approuver la mise en marché du médicament au pays – la façon par laquelle une demande d’autorisation de vente est examinée par des scientifiques de Santé Canada et, parfois, par des experts de l’extérieur, pour vérifier l’innocuité, l’efficacité et la qualité d’un médicament2 ; 2) Examen par le Programme pancanadien d’évaluation des médicaments oncologiques (pCODR) – étude des données cliniques et économiques des nouveaux traitements et formulation de recommandations aux provinces et aux territoires (à l’exception du Québec qui n’est pas membre, mais qui a son propre programme d’examen); 3) Négociations menées par l’Alliance pancanadienne pharmaceutique (APP) – effort de collaboration entre les provinces pour en arriver à une entente avec le fabricant du médicament au sujet du prix que devront payer les provinces participantes pour l’achat du produit en question; et 4) Prise de décision par chaque province et territoire au sujet de l’ajout du médicament à leur liste de médicaments remboursés.

Ce processus d’examen fait souvent en sorte que les patientes attendent plus ou moins longtemps, selon l’endroit où elles habitent au Canada. Même les patientes bénéficiant d’une assurance privée sont touchées par les délais d’attente, surtout si leur assurance ne couvre que les médicaments apparaissant sur la liste provinciale des médicaments admissibles.

Au temps écoulé avant que chaque province inscrive les médicaments sur sa liste s’ajoute un autre élément contribuant à l’iniquité de l’accès au pays : les disparités existant entre les restrictions imposées par les provinces quant à l’utilisation des médicaments admissibles. Ces restrictions peuvent dicter l’ordre dans lequel une femme doit recevoir ses traitements ou déterminer si les traitements qu’elle a reçus précédemment lui interdisent le remboursement d’un médicament.

AU SUJET DU CANCER DU SEIN MÉTASTATIQUE
Le 13 octobre est la Journée de la sensibilisation au cancer du sein métastatique, un moment privilégié pour toutes les Canadiennes atteintes du CSm et leur famille de prendre leur destinée en main. Près de 1200 Canadiennes recevront un diagnostic de CSm cette année3 et bien que cette maladie soit considérée comme incurable, il existe des options de traitement permettant de la contrôler, permettant ainsi à beaucoup de femmes de vivre pendant de nombreuses années tout en ayant une bonne qualité de vie. Il y a cancer du sein métastatique lorsque le cancer se propage dans des parties du corps autres que celle d’où il provient. Les os sont les plus souvent touchés, mais le foie, les poumons, le cerveau et la peau peuvent l’être également4.

« J’ai moi-même constaté comment ces nouveaux traitements permettent aux femmes atteintes d’un cancer métastatique de vivre plus longtemps en plus de diminuer l’inconfort et les effets secondaires pendant les traitements », mentionne George Govas, dont la femme souffre d’un CSm. « Je mets beaucoup d’effort à convaincre mon gouvernement provincial de l'importance de fournir un accès équitable à ces médicaments, et de le faire en temps opportun – c’est gagnant non seulement pour les patientes, mais également pour leurs familles et l’économie provinciale en général. Le fait qu'il existe des disparités importantes entre les provinces est injuste et doit changer. L’équation est simple : plus d'options signifie de meilleures chances de survie et représente une source d’espoir pour ces femmes, ce qui a des répercussions sur elles et leurs proches. Si ces traitements existent, pourquoi les gens doivent-ils attendre et se battre pour y avoir accès? ».

LES AXES D’AMÉLIORATION DU RÉSEAU CANADIEN DU CANCER DU SEIN 
Pour soutenir toutes les Canadiennes touchées par le CSm, le RCCS a identifié quatre axes principaux visant à améliorer l’équité de l’accès à des traitements. Ce qui suit est un aperçu de certaines de ses recommandations :

  1. Soutenir les efforts visant un accès plus rapide et plus équitable aux médicaments
    • Le RCCS exhorte les provinces prenant du temps à ajouter de nouveaux médicaments à leur liste à le faire dans des délais clairement définis.
  2. Accroître les connaissances et faire de la sensibilisation
    • Le RCCS poursuivra ses initiatives d’éducation des femmes à propos de leurs options de traitement, de l’ordre dans lequel les traitements sont reçus et des différences entre les provinces au chapitre des normes en matière de soins.
  3. Travailler en collaboration avec des intervenants pivots du système de soins de santé
    • Le RCCS sollicitera les intervenants pivots en matière d’accès aux médicaments et d’autres intervenants pivots en oncologie.
  4. Solliciter la participation de partenaires
    • Le RCCS est prêt à mobiliser les organisations partenaires avec lesquelles il partage l’objectif de rendre l’accès aux médicaments oncologiques équitable pour tous les Canadiens.

Le Réseau canadien du cancer du sein a fait du CSm une question prioritaire et c’est pourquoi il a pris l’initiative d’exiger un accès équitable aux médicaments dans toutes les régions du Canada. Visitez le CBCN.ca pour obtenir plus de renseignements et pour lire le rapport afin d’en apprendre davantage sur le sujet.

À PROPOS DU RCCS
Le Réseau canadien du cancer du sein (RCCS) est le plus important réseau national d’organisations et de personnes préoccupées par le cancer du sein dont le travail est guidé par des survivantes. Le RCCS s’efforce de faire valoir les perspectives et les préoccupations des survivantes du cancer du sein en faisant la promotion d’activités de partage de l’information, de sensibilisation et de défense de leurs intérêts.

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Personnes-ressources :
Geneviève Guérard
Capital-Image

514 739-1188 poste 236
gguerard@capital-image.com

Craig Faucette /Niya Chari
Réseau canadien du cancer du sein

613 230-3044 poste 224 /613 230-3044 poste 231
cfaucette@cbcn.ca/nchari@cbcn.ca

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  1. RÉSEAU CANADIEN DU CANCER DU SEIN. En attente d’un traitement : l’accès équitable en temps opportun à des médicaments contre le cancer du sein métastatique. Octobre 2015.
  2. Santé Canada. Médicaments et produits de santé. Comment les médicaments sont examinés au Canada. [En ligne], [http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/prodpharma/activit/fs-fi/reviewfs_examenfd-fra.php] (Consulté le 2 octobre 2015).
  3. PARTENARIAT CANADIEN CONTRE LE CANCER. Rapport de 2014 sur le rendement du système de lutte contre le cancer, mars 2014. 186 p. Disponible auhttp://www.cancerview.ca/idc/groups/public/documents/webcontent/sp_report_2014_fr.pdf.
  4. RÉSEAU CANADIEN DU CANCER DU SEIN ET RETHINK BREAST CANCER. Cancer du sein métastatique au Canada : Le vécu des patients et des proches aidants. 2013. Disponible auhttp://www.cbcn.ca/index.php?pageaction=content.page&id=7951&lang=fr.